"— Alors, que faisons-nous maintenant ?
lundi 10 novembre 2025
— L'amour.
— Ouí.
— Très bien, je vais me déshabiller.
— Attends, pourquoi retires-tu tes vêtements ?
— Eh bien... pour le faire, non ?
— Qui t'a dit qu'il fallait se déshabiller pour faire l'amour ?
— C'est comme ça qu'on fait, n'est-ce pas ?
— Non, ce n'est pas la seule façon de faire l'amour.
— Et alors, comment ?
— Garde tes vêtements. Parlons, discutons jusqu'à ce que nos voix s'épuisent. Rions pour tout et pour rien, plongeons nos regards l'un dans l'autre jusqu'à chercher des fragments d'éternité dans nos silences. Faisons-nous l'amour non pas avec nos corps, mais avec nos âmes.
Regardons-nous, encore et encore, jusqu'à ce que les mots deviennent inutiles, jusqu'à ce que le silence devienne plus éloquent que toutes les phrases. Et là, dans ce vertige muet, nous pourrons enfin nous toucher. Tu comprends ?
— Nous toucher ?
— Oui. Mais pas de la manière dont tu l'imagines. Nous toucher avec la douceur d'une caresse suspendue, qui glisse lentement jusqu'à se dissoudre dans l'éternité d’un câlin.
— C’est beau.
— Donne-moi ta main.
— Ouí.
— Tu sens ? Là, dans cette chaleur silencieuse, réside une des mille façons de faire l'amour.
C’est ça, l’essence même.
Garde tes vêtements. Parlons jusqu'à ce que le jour se lasse de nous écouter. Laisse-moi te regarder, observer la courbure de tes cils, la courbe de tes lèvres, et si un baiser doit naître, il viendra sans qu’on le convoque.
Parlons encore, jusqu'à ce que nos mémoires n’aient plus de secrets, jusqu'à ce que nos âmes s’ouvrent sans retenue. Laisse-moi te contempler jusqu’à atteindre un plaisir sans égal, un délice pur et absolu. Laisse-moi te fixer, longtemps, jusqu’à ce que mes propres paupières fléchissent et m’invitent à rêver de toi.
— Et si tes yeux refusent de se fermer ?
— Alors je les garderai ouverts… pour te contempler toute la nuit."
dimanche 9 novembre 2025
samedi 25 octobre 2025
LE VISITEUR
Il est droit devant moi
De son regard perçant
Il défie le Mystère
Et moi je reste là
Fascinée
Mes paupières
Se font lourdes et je perds
Le poids de mes repères
Il est là devant moi
Et de son bec puissant
Il attise en mon sang le chant des troubadours
Et ses plumes tachetées lui sont manteau de cour
Quand le poing ganté du dresseur
Se lève et l'interpelle depuis la Nuit des Temps
Justifiant le passé
Mon Visiteur ailé
Se retourne et s'envole
Déployant l'espace infini de sa Liberté
Et soudain je comprends
Mon Âme ensorcelée
L'Oiseau du fond des âges
Cet indicible Lien
Invisible Présence
N'est que Réminiscence, Espoir, Eternité
La Joie Folle des Fous
L'Essence de Nous
vendredi 24 octobre 2025
lundi 29 septembre 2025
dimanche 28 septembre 2025
La poésie, et tout art, n'a pas la prétention de changer le monde. Ce serait folie de le croire. Si elle contient en elle une force c'est celle de changer le regard, d'apporter un peu de lumière où sont les ténèbres, de soutenir, de révéler l'invisible et de le faire entrer dans le réel. Celle de nous amener à nous poser un instant au milieu de l'agitation permanente de nos vies et de laisser les mots souffler à nos oreilles
et notre cœur leurs paroles et leurs silences signifiants. Nous nous oublions si souvent...
et notre cœur leurs paroles et leurs silences signifiants. Nous nous oublions si souvent...
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