dimanche 29 janvier 2012

ECHO poème janvier 2012

Le soleil brille sur la terrasse
Miroir bleuté des face-à-faces
J'entends encore dans le silence
L'écho troublant de ta présence
Miroir d'ardoise, miroir de glace
Où sont les baisers dans l'absence ?

samedi 14 janvier 2012

L'ANNEAU poème janvier 2012

C'est la pierre angulaire de mon château de cartes
Le trésor oublié des chevaliers d'antan
Le papillon furtif que le filet attrappe
L'anneau étincelant à mon doigt vif-argent

C'est le cri c'est la nuit c'est le rêve insensé
Qui nous tient coeur-à-coeur nos peaux contrecollées
C'est ton bras qui s'incurve pour accueillir ma joie
C'est ton épaule douce, c'est ton regard de soie

C'est ta force sensible, ta fougue et ta tendresse
Le fondement du jeu, c'est la carte maîtresse
C'est la lumière de l'aube veillant où que tu sois
C'est la vie c'est l'envol de mon élan vers toi

LA MORSURE (LA MORT SURE) poème janvier 2012

Elle s'avance implacable et tend ses bras de fer
Plaquant sur nos visages les traces de l'amer
Tu la regardes en face, elle te fixe, elle te mord
Mais elle te prendra, car son nom c'est la Mort

Elle s'avance implacable écrasant au passage
D'un même mouvement les plus fous les plus sages
Elle éteint dans nos yeux la lueur du retour
Effaçant pour toujours ce que nous fûmes un jour

Mais moi dans le silence, je te prends dans mes bras
La grande nuit s'avance, déjà j'entends son pas
Ne crains rien mon amour, je te suivrai là-bas
Nous vivrons dans l'obscur, on oubliera nos voix

Mais dans mon coeur miroir l'éternité sera
Cet instant où tu dis je n'aimerai que toi

RACINES poème janvier 2012

Dans le cromlec'h de pierre mutilé mais debout
Nous avons enfoncé nos deux pieds dans la boue
Tendu nos mains glacées vers le sol consacré
Prié pour la lumière, laissé nos coeurs voler

Le cristal exultait ses teintes de vitrail
Accordait la musique dans nos âmes en bataille
Tu disais prends racine, ancre-toi dans la terre
Ta voix me retenait d'aspirer à l'éther

Nous grisant seule à seule dans le gris de janvier
Quand soudain le soleil déchirant les nuages
A fait jaillir la joie justifiant le voyage
A la source du temps, le cromlech irradié

mardi 10 janvier 2012

LE SIGNAL poème 10 janvier 2011

Dans la dentelle obscure des forêts de janvier
Sur les crêtes brumeuses retentit le signal
L'hiver a révélé les branches dépouillées
Qui dansent immobiles un triste madrigal

Où es-tu toi qui sus abroger mon silence
M'emporter avec toi sur les chemins de feu
Me faire pleurer de joie sous le fer de la lance
Qui décima en moi les démons malheureux

Sur le fond de la toile enrobée de brouillard
Les arbres esquissés par le pinceau des dieux
Dessinent extatiques le parcours du hasard
Qui oriente nos vies vers l'or pur ou l'odieux

Et moi au bord du gouffre je m'incline à genoux
Brisée par la puissance absolue du signal
Ma main ensanglantée cherche au bord du canal
Un appui mais je glisse et fuis ce monde fou