lundi 28 avril 2014

SI DOUCE poème avril 2014

Je suis la Grande Prêtresse des Ourses
Celle qui sourit quand vient la nuit
Je suis libre et je communie
Avec les étoiles dans leur course

Et je tresse le lierre et l'armoise
Qui épousent dans le silence
La trame de ce monde immense
Qui vit caché sous les ardoises

Et je dessine sous la lune
Les cercles de vos Destinées
Je grave dans la pierre les runes
Je tourne la Roue de l'Année

Je suis des forêts la Maîtresse
Je préside aux cérémonies
Qui ouvrent les portes de la Vie
J'accouche les âmes en détresse

Je suis la Grande Prêtresse des Sources
Qui murmurent au creux des Rochers
Avant d'épandre sur la mousse
L'Eau Pure de la Vérité

Je suis la Grande Prêtresse des Ours
Celle qui régit le Genre Humain
C'est moi qui porte dans mes mains
Les Secrets de la Mort si Douce



dimanche 27 avril 2014

"Ni temps passé"...photographie HND


SOUVENIR poème avril 2014

Je repense à nos souvenirs
Cet anniversaire bleu de Mai
Tes yeux luisaient comme un saphir
Et moi dans mon coeur je gardais

Des mots en prévision du Pire
Des chants d'oiseau, des plumes de geai
Les cailloux blancs du souvenir
Les fils d'or que mon coeur brodait

Je savais que le temps viendrait
Effacer nos voix et nos rires
Mais les dieux activent en secret
Un feu qui ne veut pas mourir

Et je vais seule sur les murets
Semant le doute, serrant ma lyre
Brûlant les ailes du désir
D'un temps figé dans un carnet

Sur le lac blanc à m'éblouir
Sur les routes où tu me guidais
Surgit encore l'accord parfait
Par la Magie du Souvenir





lundi 7 avril 2014

ECHEC poème avril 2014

Où étais-tu quand pleurait aux fontaines
Ton elfe qui se mourait de froid
Quelles promesses, quelles paroles vaines
As-tu trahies pour oublier sa voix

Sa voix qui hante encore les fontaines
Ses mots qui parlent encore de toi
De toi qui te caches et qui saignes
Qui pleures d'avoir perdu la foi

Qui pleures dans la nuit de Beltaine
Qui sens la vie fuir dans tes doigts
Qui te traînes seul aux fontaines
Et qui fait semblant d'être toi

Sur le Grand Echiquier où sereine
Elle promène son Fou et son Roi
Il manque un maillon à sa chaîne
Et ce Prince Noir-là, c'est toi

Comme l'oiseau lassé des plaines
Revient vers les crêtes et tournoie
Ton ombre tourne autour de ta peine
Ce désir devenu désarroi

Retourne pensif aux fontaines
Cherche encore la clé d'autres joies
Trouve d'autres rimes à Sélène
Tu verras que tu n'as pas le choix