vendredi 9 décembre 2011

BLUE poème décembre 2011

One step more to you my unknown
Hidden treasure of my loneliness
I feel blue and look at the moon
Pure symbol of my destiny

I feel blue and look for your hand
But your hand is so far from me
Where are you bright memories
Laugh and smile are lost in the wind

And your words in my broken heart
Sound again and I lock my door
Once again I feel small and blue
How could I love my misery

jeudi 24 novembre 2011

FLEUR D'INNOCENCE poème novembre 2011



Ne retenir de toi que l'or de ton sourire
Que le son de ta voix qui résonne partir
Sur des chemins de terre oubliés revenir
Guidée par ta lumière et serrée dans tes bras

Savoir que dans l'espace le temps nous est compté
Que la pluie des étoiles qui brillent sur la Comté
Nous brûlera les ailes et nos coeurs habités
S'embraseront la nuit pour calquer leur éclat

Sur ces landes sur ces rocs à fleur de quintessence
Remonter le ruisseau qui ramène à l'enfance
Lentement pas à pas fleurir dans l'innocence
Trouver le sanctuaire et y former nos voeux

mardi 15 novembre 2011

MURMURES ANCIENS poème novembre 2011

Des elfes assoupis au bord des ruisseaux
Des prières anciennes des ailes d'oiseaux
Leurs noms dans l'air pur affolant l'azur
Des pierres sculptées lancinants murmures

Dans les chemins creux les traces du destin
En lettres d'argent ornant les peintures
Un message épique en elfique ancien
Mon corps crucifié ployant la ramure

Des voûtes lumineuses au bord des ravins
Des trouées d'étoiles lâchant au galop
Des pierres de granit au dos de satin
Des elfes au sang bleu les bagues à leurs mains

Leurs toges de soie froissées de lumière
En cercle de pierre les sages gardiens
La coquille marquant la fin du chemin
La colombe roucoule et son chant se perd

Dans le déchirement des lustres brisés
Images perdues paroles fracassées
Le son d'un violon quand la coupe est pleine
Des elfes endormis au bord des fontaines

NOVEMBRE poème novembre 2011


Respirer l'essence des traces de décembre
Ecarter l'odeur amère des adieux
Retrouver l'or pur des genêts descendre
Des crêtes où nous fûmes des demi-dieux

Renouveler encore la grâce de nos voeux
Savoir emprunter les chemins de feu
Oublier les voix et les rires de ceux
Que l'été rendit à nos yeux odieux

Et revivre encore l'écho de septembre
Tenir les promesses choisir les mots bleus
Ne plus retenir aucun lien attendre
Que revienne enfin le chant merveilleux

Qui nous fut promis un soir de novembre
Porter pour toujours son amante aux cieux
Pousser les battants des portes se rendre
Dans un dernier souffle et mourir joyeux

lundi 7 novembre 2011

CERTITUDE poème novembre 2011

Et je suis retombée dans cette solitude
Qui fait courber la tête et mourir les sentiers
Le long desquels plus fort encore que l'habitude
Je fais traîner mes pas et mon coeur délaissé

Et je suis retombée dans ce sourd désarroi
Qui fait sombrer mes nuits au son des feuilles mortes
Crépitant sous mes pas hier encore la porte
S'ouvrait sur ton sourire et signait nos émois

Mais tu m'as laissée là avec la certitude
Que plus rien en ce monde ne compte encore sans toi
Et je gis sur la terre immense et froide et rude
Le coeur privé de joie les yeux privés de toi

SILENCE poème novembre 2011

Pas un mot l'au-delà
Supporte mal nos voix
Vibrant dans le silence
Autre monde où balance

En cercles concentriques
Un pur cosme aquatique
Qui tisse dans la nuit
Les fils d'or de nos vies

Pas un mot la souffrance
Exacerbée d'absence
Pas à pas l'au-delà
Aspirant le fracas

De nos âmes en partance
Tourne et tourne en cadence
Le manège poignant
Des soupirs des vivants

Et toi dans la mouvance
De nos rires partagés
Tu mures dans le silence
Nos murmures effacés

ENVOL poème novembre 2011



Et si tu revenais je te prendrais la main
Si tu me souriais je plongerais dans la mer
Si tu courais vers moi je quitterais la terre
Et si tu t'endormais je te veillerais sans fin

Car tu es l'étincelle illuminant mes nuits
Le soleil de mes jours irradiant ma vie
La pourpre de l'aurore même sur un matin gris
La source de mes songes sur mon souffle assoupi

Et si tu t'annonçais j'irais sur le chemin
Et si tu t'avançais je déploierais mes ailes
Je prendrais dans mes paumes ton visage serais celle
Qui embrasserais ton âme ton coeur et ton destin

Car tu es l'incandescence du monde
Le rêve virevoltant dans les limbes de l'ombre
L'oiseau prend son envol et dans le ciel serein
Monte une mélodie éloignant le chagrin

FLAMMES poème novembre 2011

La mort qui rôdait là a repris ses appâts
De marbre incrusté d'or elle recule pas-à-pas
Elle renie l'oriflamme qui t'a mené là-bas
Et brûle dans les flammes les cris de ton trépas

Evanouis-toi dans l'ombre dans tes mains l'écritoire
Frémit encore des traits aigus de ton histoire
Renonce à tout jamais aux heures que ta mémoire
Inscrivit dans la terre à l'heure de ton départ

Fuis devant les tourments que t'inflige ton âme
L'illusion du devoir assumé dans les larmes
Reste à ton souvenir éteins le dans les flammes
Et retourne à ce qui t'a fait rendre les armes

vendredi 21 octobre 2011

LA RIVIERE poème octobre 2011



Le temps a supporté mes attentes à la longue
Tu es venu vers moi comme l'on vient au monde
Oublie tous tes chagrins dans ce sort qui nous lie
Et que coule pour toujours la rivière dans son lit

Tu es venu vers moi le coeur plein de promesses
Débusquer mes soupirs et mes rêves que caressent
Les étoiles scintillantes au gré du firmament
Le temps a réparé mes blessures lentement

Et voici qu'apparaissent dans le ciel de nos vies
De grands soleils d'or pur brûlant dans nos yeux fauves
Du désir éclatant de prairies roses et mauves
Pour y dormir enfin jusqu'au bout de la nuit

EMBRASSEE poème octobre 2011

Dans tes bras refermés comme un oiseau de proie
Qui garde sa capture enfermée dans ses serres
Dans tes bras pénétrée comme un cheval de Troie
Je reste pétrifiée par les rais de lumière

Qui filtrent de tes yeux pénétrés par l'hiver
Alternance argentée de l'azur et du froid
Dans un instant fragile emporté par l'hier
Je reste émerveillée dans ces bras qui me broient

Et c'est l'intensité immense de l'Univers
Qui soudain me terrasse et soudain me soudoie
Pour que je m'interroge encore sur ce mystère
Qui m'a ressuscitée et jetée dans tes bras

dimanche 2 octobre 2011

PRETRESSES DE LUMIERE

Avec toi mon amie sur les chemins de pierre
Qui mènent aux allées couvertes de la nuit
Le ciel clouté d'étoiles que le monde obscurci
Dévoile peu à peu et offre à nos prières

Avec toi mon amie sur les rocs escarpés
Vallons profonds noyés dans les nappes de brume
Marchant dans les bruyères humides de rosée
Riant dans le silence lâchant ce que nous fûmes

Marchant le long des crêtes et des gorges profondes
Elevant nos esprits aux premières lueurs
Le grand souffle des âmes s'ouvrant au chant du monde
Nos paroles hors du temps et ce lien dans nos coeurs

Baptisant nos prénoms dans les ajoncs piquants
Faisant tourner les prismes au feu de nos croyances
Partageant cette pomme fruit de la connaissance
Dans la joie fusionnée de nos rayons vibrants

Avec toi mon amie brûlant sous nos paupières
Le disque triomphant d'inutiles combats
Assises sur le toit du monde d'ici-bas
Ivres d'éternité, prêtresses de lumière

vendredi 30 septembre 2011

AILLEURS poème septembre 2011




A mon poignet le sang
Nos souvenirs poignants
Le feu de ton absence
Abîme et fulgurance

J'ai lu dans ton sillage
Les signes d'un ailleurs
Ses mystères ses mirages
Exorcisant mes peurs

Marcher sur les collines
Avaler le soleil
Se rêver séraphine
Ailée au bord du ciel

Entrer dans le silence
Abolir l'ordre autour
En oublier les transes
Broder le fil des jours

Ecoute ma chanson
Toi qui pries toi qui meurs
A mon poignet le nom
D'un maître et d'un seigneur

mardi 27 septembre 2011

MIROIR poème septembre 2011




Dans tes yeux bleus de mer
Où mon regard se perd
J'ai trouvé la lumière
Qui se cloue dans ma chair

Des arbres qui se penchent
Sur les chemins de terre
Dans l'aura du mystère
Tes iris bleu pervenche

L'écorce mordorée
D'un platane en miroir
Son feuillage exalté
Par l'eau de ton regard

Nos reflets ciselés
Ton amante attachée
Les ciels plombés d'hier
L'or bleu sous tes paupières

Mes doigts sur ton visage
Les plumes d'un oiseau
Un oracle un message
Ta cadence en cadeau

Dans tes yeux d'océan
Où se noie mon regard
Je vois danser le vent
De mon âme en miroir

A mon poignet bleui
Les aiguilles du temps
Masquent les temps morts des vivants

vendredi 23 septembre 2011

INFINI poème septembre 2011


Ton visage a surgi du néant d'un voyage
Par la fenêtre ouverte la lumière du matin
Des fleurs sous tes paupières éblouies par l'orage
De l'infinie douceur de nos nuits de satin

Tel un oiseau fragile s'envolant vers l'azur
Mon coeur en frémissant dans son manteau d'argent
A déployé ses ailes et trouvé la ramure
De tes bras accueillants pour s'y poser j'entends

Ta voix chanter au monde la joie de nos promesses
L'horizon éclairci accompagne mes rêves
Tu es venu vers moi les vagues sur la grève
Roulent sans fin nos doigts en d'infinies caresses

Et voguent les colombes dans le ciel de ma vie
L'albatros fier et pur et la mouette rieuse
Nos silhouettes nimbées d'une aura merveilleuse
S'éloignent à tire-d'aile, heureuses, vers l'infini

lundi 19 septembre 2011

REGARDS poème septembre 2011



J'ai regardé le jour se lever sur le monde
Et j'ai senti ta vie s'éveiller près de moi
Tes mains dans mes cheveux, tes yeux d'un bleu de soie
Parcourant des vallées et des collines blondes

Et je t'ai regardé jusqu'au fond de ton âme
J'ai baissé mes défenses, lâché mon bouclier
Abandonné l'armure qui liait mon corps de femme
Et dans tes bras serrée je me suis délivrée

Et tu m'as regardée, renaissante et heureuse
Frémissant d'un secret dont tu taisais le nom
Et moi dans mon palais, confiante et amoureuse
J'ai renvoyé ma garde et sonné le clairon

Et nous avons dansé dans les rais de lumière
Comme des insectes fous, des atomes de poussière
Au son d'une musique effaçant nos chagrins
Regardant loin devant s'ouvrir nos lendemains

samedi 10 septembre 2011

AGONIE poème automne 1975



Et l'automne à nouveau qui me jette au visage
Ses patines rouillées de brume glauque ouverte
Ses vergers flamboyant d'inutiles orages
Ses blondeurs déliées et ses chairs offertes

Et l'automne à nouveau qui hurle sa fureur
De vivre et de mourir redouble encore ses ors
Et tente d'écarter avec un peu de vert
L'approche trop brutale des teintes de l'enfer

Et l'automne à nouveau qui souffre sa passion
Qui fait éclore l'ambre et le souffre aux collines
Embrase encore ses cuivres et souffle sous la bruine
Avant de rendre enfin le soupir des saisons

mercredi 7 septembre 2011

SEPTEMBRE poème septembre 1972

Mon amour éclairait les chemins de l'automne
Ton souffle était partout sur la terre et sur l'eau
Ton visage à mes yeux se passait de couronne
Mais la vigne déjà saignait sur les coteaux

Le soleil éclairait doucement le château
Les châtaigniers cachaient la tour et la terrasse
Je m'avançai vers toi soudain folle d'angoisse
Je manquai défaillir et je dis il fait beau

Je lisais dans tes yeux la pureté d'un glaive
Tu m'avais dit la mer et tu m'avais souri
Je voyais se jouer l'ironie sur tes lèvres
Mais je ne savais pas que c'était ça la vie

De petits enfants blonds frappaient à notre porte
Et puis redescendaient l'escalier en riant
Je pensais que pour moi l'enfance était bien morte
Puisque tu étais là puisque tu es vivant

Nous parlâmes un peu surtout de l'avenir
Mais la plupart du temps nous gardions le silence
Mon coeur ne savait plus ce qu'il voulait te dire
Nous étions jeunes et beaux et j'avais trop confiance

Puis comme j'avais froid je fermai la fenêtre
Je regardai le ciel obscurci par le soir
Le soleil était mort ou finissait de l'être
Alors tu te levas et tu dis il fait noir

Ma tristesse ombrageait les chemins de l'automne
Tout l'inconditionnel de la terre et de l'eau
Où coulait le papier fané de ta couronne
Et la vigne là-haut saignait sur les coteaux

mardi 6 septembre 2011

LE LOUP poème septembre 2011

J'ai reconnu les arbres et suivi le chemin
Qui menait jusqu'au coeur de la forêt sacrée
La chapelle* m'attendait insolite et sculptée
La course des nuages gardait le ciel serein

Un loup noir sur la route s'est dessiné soudain
Comme posé sur l'asphalte en un signe ébloui
Il s'est couché sans bruit pelage de satin
Levant sur moi des yeux aussi noirs que la nuit

Quelles cérémonies celtes, quel monastère éteint
Ont élevé ici le chant de leurs voix claires
Pour marquer de leur sang le lieu du sanctuaire
Que s'accomplisse enfin la voie de leur destin

J'ai contemplé les arbres oublié le chemin
Mes pas m'ont amenée vers les hauts murs de pierre
Le loup s'est effacé de ma conscience la terre
A cessé de tourner j'ai regardé mes mains

Et j'ai vu dans ma chair gravé le parchemin
Qui garde les vivants hors du siècle et du bruit
Dans mon âme être ailé un grand souffle a surgi
Propulsant dans l'ailleurs le monde et ses chagrins



* Chapelle Notre-Dame du Moustoir à Malguénac.

lundi 5 septembre 2011

ET JE T'OFFRIRAI MON IMAGE huile sur toile sept 2011



WOOL AND SILK

I am the daughter of the hills and wind
Goddess Ashtart of pure waters
The sigh held up by the time
When I let my hair go down

I am transparent and misty
With secrets whose dead leaves
In burning will talk to you
When you knock at my door

I am the gold and the blood of druids
I am the price of sacrifice
My honour is the one of a cariatide
But there are no lies in my heart

When comes the time of forgiveness
The wind will push away the clouds
The hills will be able to be seen
And I will offer you my picture

For at last the wool and the silk
Mixing the threads of their weft
Wrap around my woman's body
When you take me in your arms

Poème traduit du français LAINE ET SOIE, primé au concours de l'AIKB en avril 2011, et programmé sur les ondes de RKB en octobre 2011 (Spotlight on Brittany) en attendant sa publication dans les deux langues dans un recueil qui sera publié par l'Association pour l'Intégration Kreiz-Breizh de Gouarec, en décembre 2011.

dimanche 4 septembre 2011

MALEDICTION poème 4 septembre 2011



La Reine a cinglé son vassal
Dessillé ses yeux de cristal
Dans sa main le grimoire taché
S'effeuille inutile et crispé

Il hésite et feint la colère
Mais dans son âme tourmentée
Passent et repassent en flammes claires
Les mots tranchants comme des épées

Il a failli dans son honneur
Elle ne veut plus jouer la fête
Est terminée tambours trompettes
Il est maudit dans son malheur

Il repart seul sur son chemin
La tête en feu le coeur glacé
Elle tourne bride et sonne enfin
Pour appeler ses cavaliers

La Reine a renié son vassal
Autour d'elle se pressent les chacals
D'où elle distinguera pourtant
Celui qu'elle prendra pour suivant

Les secrets dont elle a la garde
Seul celui qu'elle aura choisi
En héritera va-t-en barde
Rentre chez toi fuis dans l'oubli

vendredi 2 septembre 2011

DE LA LINEARITE DU TEMPS méditation philosophique 2 septembre 2011




Si l'on part du principe que le temps existe et qu'on le considère comme linéaire, c'est-à-dire doté d'un début et d'une fin et allant d'un point à un autre en passant par une multitude de points formant une ligne, alors on ne se place que du point de vue de l'humain qui, on le sait, tend à structurer le monde à sa manière pour mieux le dominer et se l'approprier.
Cette conscience d'être au monde implique en effet d'y trouver (ou d'y créer) une logique démontrable afin d'éviter de sombrer dans la folie.
Or, certains physiciens l'assurent, le temps linéaire n'existe pas. Mathématiquement, l'équation marche dans les deux sens, et il n'y a aucune raison de ne pas pouvoir se souvenir du futur.
D'autre part, le temps structuré en heures, jours, mois, années, siècles, etc. est une pure invention des hommes de la planète Terre ; que signifie une heure pour une fourmi, aujourd'hui ou demain pour un chien ?
Et sur combien de planètes un jour dure-t-il un de nos mois ou de nos années ?
La nuit des temps se heurte au mur de Planck et si l'on considère que l'univers, voire le plurivers, se dilate et se rétracte à l'infini - sans parler des univers jumeaux ou des trous noirs qui semblent avaler la matière et inverser le temps -, comment peut-on encore parler d'un déroulement linéaire du temps qui s'écoulerait à l'image d'une rivière, mais dans quoi ?

jeudi 1 septembre 2011

DE LA MELANCOLIE DES SONGES méditation philosophique 1er septembre 2011



Il semble prudent de se méfier de cette "humeur noire" que secrète l'esprit en produisant les songes.
Etat de dépression, de tristesse vague, de dégoût de la vie, de propension habituelle au pessimisme, la mélancolie traduit un mal-être entretenu par le songe peu propice à une prise de décision susceptible de rendre au songeur un quelconque sentiment de plaisir.
Un songe n'est pas un rêve qui embellit la vie.
C'est une rêverie, éveillée ou non, une évocation de ce qui aurait pu être mais ne l'est pas, une combinaison souvent incohérente d'images ou de concepts qui apparaissent dans l'esprit et se traduisent en chimères, illusions ou vaines imaginations, une dérivation de la pensée vers une traduction de ce que nous appelons "réalité" et croyons à tort représenter la vérité.
Car le songe entraîne vite le mensonge, c'est-à-dire une perception crédule de ce qui est faux, illusoire, trompeur, comme un socle solide sur lequel se fonder pour bâtir une philosophie de l'existence.
Or, se mentir à soi-même, se mentir sur la nature des êtres et des choses qui nous entourent et des échanges que nous entretenons avec eux, et surtout se mentir à soi-même à propos de ses propres sentiments, ne constitue-t-il pas finalement le plus dégradant mouvement de l'esprit qu'un être humain puisse s'auto-infliger en toute conscience ?

lundi 22 août 2011

DE L'INDIFFERENCE DE LA NATURE méditation philosophique août 2011



Accueillante et fertile, la nature nous apparaît souvent comme un refuge.
Mais c'est un leurre.
Puissante, gigantesque et secrète, elle se révèle indifférente aux crises des sociétés humaines, étrangère aux lois des hommes et définitivement réfractaire à l'absurdité de leur comportement.
Même les blessures que nous lui infligeons ne laissent que peu d'impact à long terme sur la permanence de sa merveilleuse capacité d'invention et de renouvellement.
Le désespoir dont font preuve certains face à sa prétendue destruction n'est que sottise et prétention déplacée de pseudo-scientifiques engoncés dans leurs certitudes aveuglantes et bornées.
Plutôt que de se lamenter en attendant une mort qu'ils n'ont même pas le courage de se donner, ceux-là feraient mieux de disparaître et de laisser s'accomplir le chant du monde, fût-il le dernier.

dimanche 21 août 2011

DE L'ABSENCE méditation philosophique août 2011



L'absence, la douloureuse, l'insoutenable absence,
celle qui fait chavirer les poètes
et s'autoglorifier les donneurs de leçons,
l'absence à elle seule suffit à justifier de l'immensité du monde.

jeudi 18 août 2011

LE BRUIT DU VENT poème août 2011



J'ai entendu le choeur des anges
Jouer l'air qui tient les vivants
A la surface du rêve étrange
Qu'ils font alors qu'ils sont mourants

J'ai vu les soleils de nos vies
Exploser dans le feu du ciel
Et retomber dans l'agonie
De nos nuits privées de merveilles

J'ai assourdi le bruit du vent
Qui me fait mal et me fait rire
Pour oublier qu'on va mourir
Sur la colline où je t'attends

DE L'EXISTENCE DU MONDE méditation philosophique août 2011




Le vrai mystère, c'est que nous puissions prendre pour réelle la certitude, induite par notre perception faussée de ce qui nous entoure, que notre monde existe.
Le vrai miracle, c'est que cette illusion perdure depuis la nuit des temps et pousse l'humanité à se reproduire sans chercher à savoir ce qui projette les ombres qu'elle voit depuis sa grotte.

lundi 25 juillet 2011

SPIRALE poème juillet 2011



Une rune en spirale est gravée sur la stèle
Telle une vipère lovée ou un boa dressé
Le sigma se décline en delta isocèle
Et se fait du destin l'ultime messager

Sous nos pas dans les bois écartant les fougères
La terre mouillée exsude ses vapeurs humifères
Tes mains dans mes cheveux lors des haltes légères
Plus fort que tous les mots qu'on nous oblige à taire

Une rune en spirale est gravée sur la stèle
Je sais où la trouver dans une vie parallèle
Un ange m'a montré le chemin sur la carte
J'aurais voulu m'y rendre avant que tu ne partes

Les flots de la musique hurlaient que j'attendrai
Signant à l'évidence le chagrin qui venait
La pluie sur mon visage coule et noie mon regard
J'ai gravé dans mon âme ces mots rien n'est hasard

vendredi 22 juillet 2011

SILENCE poème juillet 2011



Le grand champ de blé
Le muret de pierres
L'oiseau sur le fil

Les hortensias bleus
Sous les châtaigniers
Au bout du chemin

La force des chênes
Ma petite maison
L'ombre des rochers

La chanson du vent
La vallée cachée
La pluie sur l'ardoise

La douceur du soir
Mon coeur dans le noir
Le temps immobile

lundi 11 juillet 2011

ALCHIMIE poème juillet 2011



Nous ne laisserons pas venir l'hiver
Et sa froidure de marbre gris
Nous ne laisserons pas frémir nos chairs
Sous le couperet du déni

Nous endiguerons la colère
Des mortels qui n'ont pas compris
Que nous ne partons pas en guerre
Que ce qui nous mène, c'est la vie

Il faudrait dire à tous ces clercs
Qu'au-delà du monde et du bruit
Il existe un espace clair
Où tout est calme et harmonie

Il faudrait dire à tous nos pairs
La splendeur des après-midi
Passés dans la nature à faire
Revivre la tendre alchimie

Qui nous fit jeter sur la terre
Nos coeurs exsangues, nos corps meurtris
Et contempler dans la lumière
La voie sacrée de l'infini

jeudi 7 juillet 2011

COMMUNION poème juillet 2011



Elle est légère, elle est fragile
Le vent se tait sous son regard
La pluie qui ruisselle sur ses cils
N'est que le signe qu'il se fait tard

Où vont les sourires et les larmes
Les soupirs, prends-moi dans tes bras
Où vont les paroles qui nous arment
Le bonheur suffocant nos voix

Dans le ciel où glisse le temps
Passe la trace des étoiles
Elle, elle prend, elle chante, elle attend
Que la destinée lève son voile

Elle, elle tourbillonne, grâcile
Il lui dit qu'elle est belle, elle sait
Qu'au-delà des chaînes et du fil
D'Ariane, écrits à la craie

Ont surgi des mots, des tendresses
Des regards et des communions
Pour l'aider à naître à la liesse
D'un nouvel Eden en fusion

dimanche 3 juillet 2011

TOI ET MOI poème juillet 2011



Toi tu m'offres le monde sur un plateau d'argent
Moi j'ouvre enfin les yeux après une longue absence
Toi tu connais les signes qui président au silence
Moi je perce en rêvant les mystères du temps

Toi tu voudrais comprendre la marche des nuages
Moi je t'écoute muette raconter tes voyages
Toi tu sais des formules pour éloigner l'orage
Moi je t'ouvre les bras, je pose mes bagages

Toi et moi sur la lande au soleil de juillet
Sous les murs écroulés d'une chapelle oubliée
Le long des frondaisons des chênes centenaires
Devant l'eau pure qui joue la musique de la terre

Toi et moi sur un banc comme un cadeau du ciel
Dominant l'eau du lac miroir de nos regards
Toi et moi embrasés par la même étincelle
Nos jours qui sont comptés, nos voix qui disent l'espoir

samedi 2 juillet 2011

SOUS LES CHAINES poème juillet 2011



Et tu
Promènes
Ton regard étonné sur le monde

Et dans
Ton coeur
La lumière le dispute à l'amer

Tu cries
Tu pleures
Le poignard enfoncé dans ta chair

Dans le
Ciel bleu
De l'été insensible à ta peine

S'enfuient
Les voeux
Que tu fis autrefois aux fontaines

Où vont
Les doigts
Des amants enlacés qui s'entraînent

Où va
La vie
Le chagrin si ardent sous les chaînes

vendredi 1 juillet 2011

BEANCE poème juillet 2011

Autour de moi le silence
Dans mon coeur éclaté la béance
Des blessures héritées de l'enfance
Et la terre qui m'attire en partance

Dans le gouffre où s'abîment les rêves
De ma courte vie qui s'achève
Je me jette en collant sur mes lèvres
Un sourire immobile et qui crève

Le plafond ignoré de l'oubli
Mes ardeurs étonnées qui s'enfuient
Tes paroles effacées dans la nuit
Et mon âme épuisée qu'on renie

lundi 27 juin 2011

MIROIR SUR MON AME chanson juin 2011



Toi tu seras mon paysage
Miroir sur mon âme de fête
Tes mains sur ma robe qui répètent
Et qui font vibrer des voyages

Nos corps excités par l'orage
Feront ce que les humains s'entêtent
A faire quand sont pris en otage
Leurs coeurs à en perdre la tête

Moi j'effacerai les nuages
Du ciel dans tes yeux qui s'inquiètent
Je caresserai ton visage
Et tes boucles d'argent qui mettent

Tant de douceur dans le carnage
De ce monde où tout s'achète
Nos yeux recréeront les images
Enfuies avec les alouettes

Toi tu seras mon calibrage
Miroir sur mon âme de fête
Tes mains sur mes bras sur ma tête
Effaceront les traces de l'âge

vendredi 24 juin 2011

LE TEMPS PASSé poème juin 2011


Le petit pont de pierre
Où tu m'as emmenée
Poudroie dans la lumière
Des voûtes mordorées

Sous les pas de nos pères
Scintillent des secrets
Sources de folles chimères
Pour nos yeux ensablés

Les troncs sur la rivière
Penchent leurs courbes sacrées
Leurs feuillages éphémères
Bravant l'éternité

Un ilôt isolé
Couronne la rivière
Sable rouge des prières
Mémoires oubliées

Des silhouettes fières
Fuyant dans la clarté
Les détours ombragés
Du chemin qui se perd

Qui marchait sur ces pierres
Qui venait s'abreuver
A cette eau pure et claire
De l'hiver à l'été

Le petit pont d'hier
Aux dalles descellées
Atttise le mystère
Des témoins occultés

Et dans tes bras je perds
Brutalement mes repères
Certitudes éclatées
Où part le temps passé

mercredi 15 juin 2011

LE PARADIS PERDU poème juin 2011



Il disait moi non plus je ne peux pas t'oublier
Je rêve toutes les nuits de tes mots de ton corps
De cet élan immense de l'automne à l'été
Il disait ton regard me bouleverse encore

Elle disait reviens moi je t'en prie je t'attends
La lande s'est éteinte sans ton pas sous le vent
Le long des chemins creux je cherche encore ta main
Mais mon poing se referme sur le vide en vain

Il disait je reviens je serai là bientôt
J'ai hâte de t'entendre te lire est un cadeau
Elle restait sous la pluie à sourire aux nuages
L'ancre de son vaisseau revenait de voyage

Il disait j'étais seul avant dedans ce monde
Je ne peux pas oublier comme à chaque seconde
Tu m'as rendu la joie d'y croire et de rallier
Le paradis perdu des elfes et des fées

lundi 13 juin 2011

FUSION poème juin 2011

Le passé tout entier est contenu ici
Dans le cercle de pierres où se rêve la vie
Tombe une poussière d'ambre fine comme une pluie
Petits astres égarés dans l'espace infini

Et les âmes séparées qui se retrouvent enfin
Scellent dans le silence l'accomplissement divin
Libérées de leurs chaînes et de leurs mots d'humains
Elles tissent de poudre d'or la trame du destin

La fontaine de pierre les accueille un instant
Comme une fenêtre ouverte sur la fuite du temps
Leurs prières emportées sur les pavés glissants
Dans l'eau claire brassant le futur et l'antan

L'éternité entière est contenue ici
Dans le cercle de pierres où tournent les amants
Subsiste le signal surgissant du néant
Sublimant la fusion du corps et de l'esprit

dimanche 12 juin 2011

SOUS LA PEAU poème juin 2011

Le coeur à l'agonie prendre enfin la mesure
De tout ce qui nous lie au delà des blessures
Les regards les mots doux échangés les murmures
Tout ce qui sous la peau crie encore les brûlures

Terrasser le passé détourner les rivières
De nos larmes traçant dans la nuit nos frontières
Le soleil au zénith bravant sa course folle
Libérer la colombe effrayée qui s'envole

Compter dans le silence où s'égrènent les heures
Les chagrins les absences les mots durs les douleurs
Oublier les papiers qui disent le malheur
Attendre son retour son azur l'âme soeur

vendredi 10 juin 2011

15-30 juin 2011 : EXPOSITION AIKB GOUAREC

Une sélection de mes toiles sera exposée du 15 au 30 juin 2011 au Pavillon de Rohan, siège de l'Association pour l'Intégration Kreiz-Breizh, à Gouarec (Côtes d'Armor).
L'exposition sera ouverte du mardi au vendredi de 11h à 18h30, ainsi que les samedi, dimanche et lundi de 14h à 18h.
Tous mes amis sont chaleureusement conviés au vernissage qui se tiendra à l'AIKB, le vendredi 17 juin de 18h à 20h.

mardi 7 juin 2011

DANS L'OMBRE poème juin 2011

Les arbres autour de nous déploient sous la ramure
Les feuillages puissants bruissant dans la verdure
Leurs branches et leurs troncs immobiles et pourtant
Empaquetant vivants les destins innocents

Les visages levés de ceux qui se rassurent
En serrant dans leurs bras leurs fûts massifs dressés
Expriment tous les doutes les pertes les blessures
De leurs vies tenaillées par le hasard criblées

Des mille flèches dures lancées par les archers
Dans l'espace invisible où meurt le temps trop court
Qui se meut sous la meute des chiens trop bien dressés
A faire fuir les instants comblés d'éternité

Et moi qui les contemple meurs doucement dans l'ombre
Menaçante et masquée de mes vertes années
La solitude immense où le monde s'effondre
Est tout ce qu'il me reste aujourd'hui pour pleurer

lundi 6 juin 2011

NEANT poème juin 2011

Comme un patineur fou glissant dans le passé
Sur la surface gelée d'un lac évanescent
Mon âme s'est laissée glisser dans le néant
Sous les lumières éteintes d'une aurore oubliée

Le printemps m'a déchue des titres et des honneurs
Ma robe dépouillée laisse mon corps à nu
Dans le vent qui soulève des branches et des pleurs
Je déchire en lambeaux mes rêves éperdus

De sous-bois éclairés par le soleil ardent
Qui brillait plein d'espoir sur le cercle de pierres
Où j'avais demandé, naïve, à l'univers
Que me soit accordé le pardon des vivants

jeudi 2 juin 2011

SAMARCANDE poème juin 2011

Les jours passés à Samarcande
Reflets serrés sous nos paupières
Sarouels de soie bruissants mystères
D'une mélodie flûtée que scandent

Les jours heureux de Samarcande
Face voilée contre la terre
L'âme debout dans la lumière
La farandole de nos offrandes

Nous reviendrons à Samarcande
Couvrir de fleurs l'eau des rivières
Tresser nous-mêmes l'or des guirlandes
Qui font oublier la colère

Des jours perdus loin de Samarcande
Nos mains levées, poings qui se tendent
Sur le parvis des sanctuaires
Nos voix se brisant comme du verre

dimanche 22 mai 2011

LA GRANDE FRONDE poème mai 2011

L'elfe fragile s'avance et sous son voile de soie
Son coeur frêle palpite fébrile pardonnez-moi
Dans ses yeux d'ambre pur ourlés de perles claires
Court l'eau sacrée moirée des lacs et des rivières

De sa contrée secrète retrouvée que menace
La Grande Fronde hurlante des étrangers tenaces
Prompts à détruire son rêve debout dans son combat
Elle peine à tenir l'étendard de sa foi

L'elfe autrefois joyeuse cherche dans l'au-delà
Le souvenir enfoui d'une merveilleuse promesse
Elle demande aux dieux de bénir sa faiblesse
Pour que triomphe enfin la couleur de sa joie

KORRIGAN CHEMINANT comptine mai 2011

Korrigan
Malveillant
Tu effrayes les passants
Korrigan
Je t'entends
Vers ta mine cheminant

Chapeau plan
Et ruban
Chevelure au gré du vent
Korrigan
Résistant
Tu réjouis mon coeur d'enfant

Tout au fond
De la terre
Dans l'eau qui boit la lumière
Tout au fond
Sous les pierres
Où se cachent les sorcières

Traces de feu
Serpentant
Entre landes et bruyères
Trouées bleues
Nous piégeant
Jusqu'aux entrailles de l'enfer

Korrigan
En dansant
Sous la lune au jour tombant
Korrigan
Bienveillant
Tes yeux rouges toujours brillants

Korrigan
Court devant
Vers ta grotte en ricanant
Korrigan
Ozégan
Ensorcelle les amants

lundi 16 mai 2011

DIS MOI QUE OUI Huile sur toile mai 2011

ANNIVERSAIRE poème mai 2011

Qu'importe si le monde autour de nous succombe
Aux sirènes d'un temps ensorceleur et sombre
Qu'importe si ton elfe est entrée dans la danse
Sacrée par le saphir de ton regard intense

Qu'importe si la terre sous nos pas s'effondre
Qu'importe si ma part n'est que la part de l'ombre
Dans le ciel qui vacille et fait vibrer nos rêves
Je vois briller l'aurore dans la nuit qui s'achève

N'aie pas peur toi qui pleures en la forêt profonde
N'aie pas peur toi qui meurs si s'arrête mon chant
Lorsque l'obscurité descendra sur le monde
Je serai dans tes bras sous la lune d'argent

Et lorsque tous les anges auront quitté la terre
Lorsque toutes les étoiles auront bu leur lumière
Sur les lacs dans les bois sous le vent de la lande
Je serai là mon coeur je serai ta légende

vendredi 13 mai 2011

LE PETIT PEUPLE poème mai 2011

Tes yeux couleur de lin d'où coulent des rivières
Recèlent des secrets bien cachés des humains
Ils sont connus seulement du petit peuple fier
Qui survit à travers ta voix de magicien

Tes yeux de porcelaine d'où s'échappent des larmes
Devant le voile obscur qui s'étend sur le monde
Dissèquent l'invisible et font briller les armes
Que nous sont les rochers, lacs et vallées profondes

Devant toi la cohue des petits êtres court
Ils vont crier ton nom sous la verdure dense
Pour que dans la forêt bruisse encore leur parcours
Sous les branches du chêne s'inclinent en révérence

Les silhouettes fines aux ailes de soie douce
Dans ses yeux de topaze décryptant leurs totems
Sautille au même rythme sur les coussins de mousse
Le petit peuple ailé portant les roses qu'Elfe aime

mardi 10 mai 2011

RIVAGE

J'ai rêvé d'un rivage et d'un navire perdu
Echoué sur des plages où le regard se perd
J'ai gravé son image en moi le jour venu
Mais il s'est évanoui dissous dans la lumière

J'ai gravé son image en moi pour que l'hiver
N'éteigne pas le feu de ma chair éperdue
Et même s'il est parti là-bas dans la lumière
Il frémit dans mon coeur car je l'ai retenu

J'ai rêvé de la lande et d'un vaisseau de pierre
Ancré sur le rivage de ma contrée perdue
De grands arbres alentour et d'un chemin de terre
Le ciel s'est entrouvert car il m'est revenu

jeudi 5 mai 2011

CHAQUE JOUR poème mai 2011

Les nuages passent dans le ciel gris perle
L'écran de la bruine brouille mon regard
Des vagues d'écume sur mon coeur déferlent
Et je plonge seule dans mon désespoir

L'écho de ta voix tes paroles claires
Qui bercent et distillent l'ambre à mes paupières
Sont autant de voiles jetés sur ma vie
Chaque jour sans toi est un jour bleu nuit

Les nuages filent masquant le soleil
Je pleure et je ris dans mes nuits vermeilles
Je cherche l'étoile l'astre disparu
Chaque jour sans toi est un jour perdu

mardi 3 mai 2011

APANAGE poème mai 2011

Ils vont s'asseoir au bord de l'eau
Les yeux rivés sur le rivage
Ils écoutent couler le chaos
Du dieu oublié le message

Qui parvient jusqu'à leur cerveau
Ouvre leur coeur à l'autre image
Ils tiennent dans leurs mains le sceau
Qui ratifie l'autre langage

Celui de la source et de l'eau
Celui du ciel qui n'a pas d'âge
Sur leurs lèvres glissent les mots
Qui constituent leur apanage

GEANTS poème mai 2011

Les sphères de cristal transformées par les fées
En galets de granit que le temps a figé
Dans les griffes des troncs géants couverts de mousse
Gisent dans le tumulte assourdissant des sources

Ils glissent sur la terre, ils n'ont plus rien d'humain
Dans leurs coeurs en fusion, leurs yeux de lave fine
Brillent des étincelles, se déploient des racines
Les arbres centenaires escortent leur chemin

Dans la lumière humide qui monte sous les voûtes
Fusent des souvenirs de contrées oubliées
Où les ponts sont autant de fûts géants jetés
Sur les gouffres de pierre où bouillonnent les joutes

Des combats d'un autre âge contre la terre gelée
Les blocs de pierre brute arrondis érodés
Que la ramure enserre dans ses doigts de ruban
Sont autant de cadeaux faits par la terre au temps

Dans la lourde vapeur de brume équatoriale
Roulent des flashes où crépitent des aurores boréales
Que le dieu délivra des entrailles de sa mère
Dans leurs yeux de porphyre s'accomplit sa prière

MILLE ET UN JOURS poème mai 2011

Il brandit dans sa main le sceptre consacré
Pour avertir les elfes que sa bien-aimée
Célèbre son retour au sein de la Comté

Le petit peuple ému se dévoile et murmure
Sa joie de retrouver sa reine son rêve pur
Bruisse dans les buissons et le charme perdure

Lui fait tinter les clés ciselées du royaume
De son armure elle voit se refermer le heaume
Qu'il arbore pour tenir éloignés ses fantômes

Sur le chemin de terre comme un chemin de ronde
Il la tient fermement pour éviter qu'elle tombe
Des gradins d'un théâtre de création du monde

S'exhalent mille senteurs dans les rochers perdus
Courent mille clameurs de petits pieds fourchus
Mille et un jours de pleurs, mille et un jours de plus
L'elfique est dans leurs coeurs, l'elfique est revenue

jeudi 28 avril 2011

LUMIERE ET VIBRATION poème avril 2011

Leurs pas dans la forêt qui scandent leurs prénoms
Les amènent loin du bruit au paradis perdu
Des elfes et des rois qui peuplent ses chansons
Dans leurs voix vibre encore ce monde disparu

Les arbres qui se penchent tendent leurs bras vivants
Vers leurs yeux de cristal où passent des colombes
Il la tient dans ses bras serrée tandis que tombent
Un à un les remparts de son château de sang

Elle chante pour lui le doux chant que le monde
Inventa pour eux seuls depuis la nuit des temps
Sous ses mains de harpiste qui font vibrer les ondes
Elle laisse aller ses lèvres dans ses cheveux d'argent

Sous ses doigts sur sa gorge sur tout son corps de soie
Il caresse le rêve sculpte à mains nues le son
Qui efface les larmes et souffle dans sa voix
Le murmure du vent lumière et vibration

Son regard d'améthyste plonge dans ses iris d'or
Epouse en vibrato les courbes de son corps
Illumine sa peau ses joues de quartz rose
Sous son dos de satin la terre nue où reposent

Ses ailes de dentelle sur le tapis de feuilles
L'innocence lumineuse renouvelée de l'eden
Les porte vers le ciel sans nuage qui étrenne
Les vibrations de chair célébrant leur accueil

La forêt les entoure les sacre roi et reine
Du royaume des elfes dont elle est souveraine
Ses dents de perle fine et sa langue pointue
Qui font vibrer les cordes d'un monde qui s'est tu

mardi 19 avril 2011

LUMIERE poème mai 1975

D'avoir trop vu le jour se lever sur la mer
En gerbe étincelante et paille de diamant
Les yeux de mon amour sont couleur de lumière
Eclaboussant d'azur le ciel de mes vingt ans

Les yeux de mon amour sont couleur de printemps
Quand la poudre d'argent se mêle aux grands champs verts
Dont les flots doucement ondulent sous le vent
Les yeux de mon amour sont couleur de croisière

Quand les flots doucement disent que mes vingt ans
Sont le plus beau cadeau que je puisse te faire
Je vois dans la lumière trés claire du levant
Que tes yeux mon amour sont couleur de la mer

lundi 18 avril 2011

EPITAPHE POUR UNE JEUNE FILLE MORTE poème 1976

L'amour horizontal éclaire le couchant
Les cerisiers en fleurs ont le mal de la terre
Ils pleureront bientôt leurs larmes de pétales
Et quand je passerai, naïve, sous leurs branches
Ils jetteront sur moi des poignées de diamants


Mon amour à l'automne lorsque l'été finit
Quand l'aube en frissonnant se lève et se demande
S'il faut donner aux fruits la forme de ta chair
Et poser la pâleur des fleurs sur tes paupières


Mon amour à l'automne lorsque finit la vie
Je fermerai les yeux
Je m'en irai vers toi
Vers toi qui m'as appris à déchiffrer le monde
A briser le soleil sans me brûler les doigts
A chanter pour l'enfant que nous n'aurons jamais
Une chanson d'espoir inerte et sans mesure


La plaine étend son rire et le plat de sa voie

dimanche 17 avril 2011

OPALINE poème 1975

Tu as mis ta robe, opaline
Et tu as coiffé tes cheveux
Puis tu as lacé tes sandales
Et regardé
Par la fenêtre ouverte de ta chambre
Le ciel d'été

Alors tu as ouvert ta porte
Et tu es partie vers lui

A travers les champs de colza
Sur la route poussiéreuse et brûlante
Tu es partie vers lui

Il t'a ouvert sa porte
Et tu es entrée chez lui

Alors il a enlevé ta robe, opaline
Et il a décoiffé tes cheveux
Puis il a délacé tes sandales
Et regardé
Par la fenêtre ouverte de tes yeux
Ton âme

samedi 9 avril 2011

EXPOSITION PRIVEE DIMANCHE 10 AVRIL



Exposition privée dimanche 10 avril 2011 dans mon jardin !
Tous mes amis sont invités à venir célébrer, autour d'un verre, la beauté de la nature au printemps et contempler mes toiles disséminées dans la verdure.

L'INSTANT MAGIQUE huile sur toile 2011

jeudi 7 avril 2011

PLUS HAUT poème avril 2011

Dans l'Initiale de solitude
Ton rêve a caressé les cieux
Tu joues le Fou mais l'habitude
Damne ta case et crève tes yeux

Elle, elle crie Mat au milieu des étoiles
Sa tête levée dans le Camp de la nuit
Tu ne vois pas dans son combat la moelle
Epinière de la Tour bannie

On n'est jamais forcé de prendre
En diagonale un Cavalier
Mais le Roi qui ne sait pas se rendre
Devant la Reine est condamné

Qui que tu sois, regarde-toi
Car même si tu n'es pas d'Ici
Tu adoubes ce monde-là
Qui noie ton âme et perds ta vie

Elle, elle voit scintiller le feu
Des astres purs où marche sa flamme
Elle est la Maîtresse, la Dame
De l'univers et de son Jeu

Pendant que toi tu t'abandonnes
A la mélancolie des songes
Tu voudrais tant qu'on te pardonne
Mais tu roques dans le mensonge

Elle, elle avance son pion aux couleurs des étoiles
Sur l'Echiquier où son château
Plus haut que le Doute et le Mal
Pousse son coeur, plus haut, plus haut

mercredi 6 avril 2011

A TOUCH OF LIGHT petite chanson avril 2011

A touch of light
In my colours
A touch of bright
Just
That takes off night

A touch of light
With a friend
Who comes and smiles

A touch of light
With a flower
That grows ans swings

A touch of light
With a bird
Which flies and sings

Into the sun

A touch of light
Just
A touch of light
In my own life

That takes off night

Just
That takes off night

lundi 4 avril 2011

CEREMONIE poème avril 2011

Dans sa robe blanche de Vestale
Elle laisse ses longs cheveux mouvants
Comme un souvenir obsédant
Caresser la croupe du cheval

Qui l'emporte pour donner l'assaut
A la forteresse de cristal
Le plus fort de tous ses châteaux
Où l'attend son Sire, son Vassal

La musique folle qui s'envole
Fait vibrer le verre l'explose
Comme une cathédrale en plein vol
S'éparpille en pétales de roses

Sur son bras il tient le faucon
Dans sa main un carnet de cuir
Où sont consignés ses soupirs
Ses cambrures et ses munitions

Révulsés ses yeux de Déesse
Sans cesse éblouis par le chant
Du discours que le monde adresse
Par la voix des morts aux vivants

C'est sur elle qu'il lance l'oiseau
Comme en rêve il pique et s'arrête
Sur le joyau qui ceint sa tête
Et la sacre Reine des Eaux

Elle frémit au soleil dans la lumière qu'arrose
Le jet de ses prières et dans son âme repose
Le secret clé de ses aveux
La pierre philosophale le feu

Qui tient éveillée sa puissance
Et renforce sa Connaissance
A son doigt la bague d'argent
Scelle son Pacte avec le Temps

samedi 2 avril 2011

LE BARDE poème avril 2011

J'ai croisé sur ma route le Voyageur du Rêve
Ses yeux bleus de cristal au ciel étincelaient
Sa peau se fendillait sous l'éclat qui s'achève
Des soleils trop brûlants que son coeur appelait

De son bâton gravé sortaient des sortilèges
Des serpents asservis sillonnaient son sillage
Des corps nus d'Africaines lui faisaient un cortège
Et de son bras d'artiste il sculptait mon visage

Je m'arrêtai sa vue me donnait le signal
D'une halte fertile pour m'éloigner du Mal
Il ôta son armure jeta son hallebarde
Et m'apparut soudain sous les traits du Grand Barde

Que j'avais vu en rêve et qui m'avait souri
Il me conta la mort et me chanta la vie
Je lui offris le monde et repris par la main
L'enfant qui m'attendait, debout, sur le chemin

jeudi 31 mars 2011

HAMAMELIS poème 1975

Le souffle du printemps
Effleure tes paupières
Tu souris, tu soupires
Sur ta tête repose
Le couronne d'or tressée
De tes cheveux

Sous le saule tu penches
La corbeille exquise
La fraîcheur de tes bras
Noués en corolle
Et tu ris

Le souffle du printemps
Passe à portée de main
De tes mains sillonnées
Des cercles de la vie
Et tu pleures

Dis le, Hamamélis
Dis le à ton amour
L'horizon palpitant
Les perles à tes paupières
L'offrande pure de ta vie

FOLIE poème 1972

Je suis l'envol de la mémoire
Je suis le vent désargenté
Je suis le soleil et les blés
Je suis l'or et le sang du soir

Je suis le pont et la rivière
Je suis cette âme qui se penche
Je suis l'ombre éternelle et blanche
Je suis ta prison, ta prière

Je suis l'eau claire et le pain bis
Je suis l'enfant je suis l'amie
Je suis le soupir et le cri
Je suis la folie de ta vie

mercredi 30 mars 2011

LE PRIX DE LA MEMOIRE poème mars 2011

Sous les eaux du grand lac dort la vallée cachée
Que leurs yeux de vitrail peinent à déceler
Disparus les rochers, disparu le canal
La forêt minérale gît en dessous noyée

Où sont les arbres morts, leurs membres affolés
Leurs troncs évanouis quand ils voulaient crier
Engloutis par les hommes à l'ironie fatale
Qui annula leur force pour mieux la contrôler

Ils restent malgré tout figés dans la beauté
Du sacrifice odieux infligé à l'histoire
De ce pays payant le prix de la mémoire
Massacrée par les hommes et leurs rêves insensés

Le lac est à leurs pieds, sa surface argentée
Se plisse de mille feux miroitant sous la pluie
Comme un fjord ruisselant aux versants escarpés
Sous leurs yeux irisés qui plongent dans l'oubli

TEMPO

Ils sont dans la nuit noire l'un et l'autre serrés
Dans leurs bras enlacés passent des cavaliers
Messagers d'un ailleurs qui retient au galop
Le temps lancé dans un espace flou le flot

De leurs larmes salées signe la délivrance
Dans leur sang communié du fond de leur enfance
Par ce lien qui les tient serrés dans l'exigence
D'un merveilleux chaos et d'un mystère immense

Et la nuit qui se joue des jours multipliés
Leur envoie de la lune le reflet argenté
Qui joue dans leurs cheveux et leurs mains empoignées
Attrapent le silence absolu des rochers

Elle chante elle danse elle joue sa musique
Elle vibre en cadence dans sa grotte magique
Il laisse s'envoler la douceur de sa peau
Mais le temps le retient, le temps est son tempo

mardi 29 mars 2011

LE TEMPS QUI COURT poème mars 2011

Le temps qui nous dépasse et parfois nous oublie
Le temps qui nous enlace et ravage nos vies
Le temps que nul ne voit mais qui nous démunit
Le temps de la tendresse et des amis qui rient

Le temps des souvenirs, des soupirs, des images
Le temps doux de la nuit qui m'emporte en voyage
Le temps de la jeunesse qui s'enfuit avec l'âge
Le temps où nul ne vient pour porter nos bagages

Le temps des coeurs battant sous la pluie des sourires
Le temps des mains qui crient pour ne pas mourir
Le temps fou qui nous prend et parfois nous fait rire
Le temps compté des bras qui nous donnent du plaisir

Ce temps là qui s'en va nous appartient toujours
Je le retrouve intact dans tes mots de velours
Célébrant le mystère de l'éternel retour
Des boucles de la vie brûlant le temps qui court

lundi 28 mars 2011

TRANSES poème mars 2011

Elle est campée sur la terre elle pose
La force tranquille de nos aïeux
Elle est assise malgré ses failles elle ose
Ce que personne n'avait fait avant eux

Elle est signal sacrifice obédience
Elle nous touche à travers les cieux
Dans les siècles où dorment les dieux
Dort la somme de leurs croyances

Elle contemple le monde à travers
Les branches des forêts de poussière
Dans nos voix que hante le silence
Sonnent encore les cris et les transes

Moi qui rêve en la regardant
Tiens debout malgré mes blessures
Comme pour elle mes déchirures
N'altèrent pas la mémoire du temps

TRACES poème 2011

Je suis ce que je suis je ne veux pas changer
Fait-elle d'une voix que l'émotion altère
Pourquoi ne voir le monde qu'à travers la pensée
Mon coeur n'est pas d'ici, je passe sur la terre

Où plongent tes raçines jusqu'à mourir de joie
Je veux lire dans les lignes qui signent nos émois
La trace d'un ailleurs qui nous emportera
Nos sourires nos tendresses nos larmes et nos voix

Je suis ce que je suis et même dans la souffrance
Je veux garder en moi les traces de mon enfance
La clé de ma détresse, le choix de mes errances
Ce qui fait que la vie m'emporte dans sa danse

LA PIERRE poème mars 2011

Comme un sanctuaire ancien oublié par les dieux
Le grand menhir dressé au coeur de la forêt
Dans la lumière d'émeraude transpercée par les feux
Du soleil printanier soudain leur apparaît

Le grand menhir ancien que des hommes acharnés
Ont tiré du néant de pierre pour apaiser
La crainte et la colère de leur monde insensé
Y trouver leurs repères y croire le célébrer

Le grand menhir de pierre tout au bout de l'allée
Sous la voûte des arbres puissants qui les entourent
Irradie le mystère la force des années
Multiples qui ne sont rien au regard de nos jours

Il explique elle regarde elle a perdu sa voix
Tout son être à présent égaré dans le temps
Elle voudrait se coucher sur la mousse elle voit
Ce que c'est d'être mort au pays des vivants

MIRACLE Poème mars 2011

Dans le matin brumeux elle revoit son visage
Lui sourire à travers les branches enlacées
Au dessus de leurs têtes bénissant leur âge
Il berce dans ses bras le miracle des fées

Dans le matin brumeux qui entoure sa maison
Les corneilles qui s'envolent lourdement du sol
Sont autant de présages de signes de symboles
Elle en oublie le monde son rythme ses saisons

Les arbres qu'on devine surplombant la vallée
Légères silhouettes à peine esquissées
Dans les vapeurs de brume qui transportent son coeur
Lui rendent la beauté du monde sa stupeur

Et les nappes de brume passent en caressant
La crête des collines où leurs pas bouleversant
L'équilibre du monde ont laissé sur la mousse
Leurs traces aux doigts des arbres et leurs ombres si douces

Et joue dans sa maison la musique sublime
Qui l'emporte elle danse au milieu des nuages
Elle est dans la forêt sous les branches où s'abîme
La joie de son sourire effaçant les orages

dimanche 27 mars 2011

DEBOUT poème mars 2011

Elle est couchée dans ses prières
Lovée dans les lobes de son être pensant
Debout sur l'écran sépia de l'hier
Courant à travers les veines bleues de son sang

Elle est le départ de tous ses cargos
Elle danse derrière ses parois de verre
Elle se tient debout nue sous ses paupières
Elle est le signal ornant ses drapeaux

Au creux de ses mains que son coeur anime
S'agitent les mystères fous de son histoire
Au regard du fond de tous ses abîmes
L'élan de son coeur se veut accessoire

Ses yeux dans ses yeux bercent le silence
Sa peau dans sa peau et leur rêve immense
Elle se tient debout la flûte enchantée
Guide son périple vers la liberté

FAIRY TALE poème mars 2011

Lightening my deepest dreams
A crowd of gorgeous butterflies
Flying out in my dark night
Came and softly turned my sleep
Into a muticoloured whirl
Through the sparkling broken windows
Of my fragile silky heart

See that incredible dance
Of thousands vibrating wings
Glistening all over my mind
Their beautiful satiny whispers
Their wonderful bright colours

No more whimpers
Amazing grace
Polishing their shimmering wings
Behind my eyes
In my crazy night

Like an iridescent ship flying out on a silver sea
Like a white-hot volcano shooting up fire jewels
For a moment
Just a while
These graceful wings of butterflies
Falling me down to dizzy spell
Have turned my life to fairy tale

SYMBOLE poème mars 2011

Laissons les fleurs du temps
Epanouir leurs corolles
Caressées par le vent
Leurs pétales de symboles

Laissons toutes nos paroles
S'envoler dans l'instant
Laissons tous nos atolls
S'évanouir sous le chant

Des sirènes joyeuses qui dansent autour de nous
Sur les flots apaisés où flotte dans l'air doux
Le parfum de nos rêves et de nos mots grisants
Attisés par le feu de nos soleils brûlants

Laissons la nuit se faire
Et oublier la terre
Laissons toutes les promesses inconnues sous le voile
Et le futur dans les étoiles

DOMINATION poème mars 2011

Il dit tu me domines et je porte le monde
Dans mon éternité chancelante les secondes
Sont autant de bougies que son regard allume
Pour effacer la nuit noire de mon amertume

Dans mon éternité folle que le temps oublie
Les instants qui défilent s'arrêtent sur ma vie
Il dit tu me domines et ses mains dans mon dos
Sentent pousser les ailes de mon coeur crescendo

Il dit tu me domines mais je suis son soldat
Sa troupe son clairon son cor sa corrida
La lumière de sa vie son diamant ses carats
Il grave dans mon coeur les flammes des bougies

Il dit tu me domines mais sans lui la vie même
S'éteint et je m'étiole sans lui je ne suis rien
Qu'une enveloppe vide, qu'un jour blanc de carême
Dans mon éternité l'hiver n'a pas de fin

Il dit tu me domines ses bras recréent le monde
Dans mon corps accordé que transpercent les ondes
S'effondrent toutes les digues de mon âme en bataille
Qu'illumine lointaine la vision d'un Massaï

ALLEGEANCE poème mars 2011

Tu es mon Prince des collines
Le Général de mes armées
De formules et de figurines
C'est toi qui diriges mes archers

Tu es mon Prince des ruisseaux
Des sources claires d'où coulent mes mots
Dans tes yeux le sceptre d'argent
Brille fort dans mon firmament

Tu es le Prince des Korrigans
Du royaume des Elfes et des Fées
Qui peuplent mes rêves et mon chant
Sur mes ailes glisse ton épée

Tu es le Roi de mon Livre des Justes
Ta couronne est tressée d'armoise
Dans tes mains tu portes l'ardoise
Pour inscrire ta Loi dans le schiste

Tu es Prince de ma Comté
Gondolier de toutes mes barques
Musicien et Conteur du Lac
Rassembleur de mes cavaliers

Devant toi court en éclaireur
La sentinelle que ton coeur
A choisie pour porter la Clé
De mes châteaux abandonnés

Tu es mon Prince au Masque d'or
La muse de toutes mes chansons
Derrière tes yeux de lavis dort
Le secret fou de ma maison

Tu es le Prince de mes saisons
Le calme étincelant de toutes mes tempêtes
L'allégeance absolue de mon âme de fête
Le soleil de mon horizon

samedi 26 mars 2011

FREMISSEMENT poème mars 2011

Dans tes yeux transparents passent tous les orages
Qui font craquer mon coeur et frémir mon visage
Comme des oiseaux fragiles déployant leurs ailes
Sur des rivages baignés de lumière aquarelle

Dans tes yeux délavés de ciel occidental
Je vois tous les mirages que je n'ai jamais vus
Toutes les étreintes douces qui font ton arsenal
Les paysages étranges que tu as parcourus

Dans tes yeux qui regardent dans mes yeux le soleil
Danser de tous ses feux et que battent vermeils
Mon coeur de pierre précieuse et mes poignets trop fins
Dans l'infinie tendresse d'un jour sans lendemain

Dans tes yeux qui se ferment et d'où coulent des larmes
Je rentre et mon regard dans ton regard se perd
Je ne sais plus rien d'ici, plus rien de l'univers
J'ai déployé mes ailes et déposé mes armes

vendredi 25 mars 2011

AZUR poème mars 2011

Léonard qui jouait au soleil de Vinci
Ton âme s'est perdue parmi les oliviers
Je la retrouve ici, les murs de l'Abbaye
Me renvoient de l'enfance ton ciel émerveillé

Les murs qui se découpent sur le fond de l'azur
Dans le vent doucement qui souffle sur ma peau
Sont autant de mystères solides et je suis sûre
Qu'à travers le silence s'en émeut Lorenzo

Dans le ciel de Vinci j'avais trouvé la paix
Sur les marches de pierre où enfant tu rêvais
Assis dans le soleil ardent de l'Italie
Je me taisais, buvais à ta source de vie

J'écoutais les oiseaux chanter dans les cyprès
Des collines de Toscane ondulant de lumière
Aujourd'hui l'Abbaye me renvoie ma prière
Je cherche à retenir ce temps doux qui s'enfuit

Les pierres du Bon Repos m'envoient dans le silence
Comme un écho lointain des hauteurs de Florence
Le printemps me ramène à ses bougainvillées
Ses vignes, ses iris, et sa sérénité

Léonard qui peignait au soleil de Toscane
Tes amis les oiseaux perpétuent ta magie
Et moi qui t'ai suivie je tombe sous le charme
Du souffle de ton âme qui repose à Vinci

Assise je contemple les murs de l'Abbaye
J'y retrouve le silence des lieux de Vérité
Si je ferme les yeux le printemps me bénit
Tout mon être s'abîme dans la joie retrouvée

jeudi 24 mars 2011

FEAR chanson mars 2011

I feel empty

Like a vase without a flower
Like a spring without summer
Like a child without a father
I feel empty

Like a bird without feather
Like a land without heather
Where I would like to go farther
I feel empty

And all my fear
Comes back and clear
My sinister

I have no feature
And no future
Just a figure

I feel empty

Like a fight without a soldier
Like a fire without a keeper
Like a ring without a boxer
I feel empty

Like a leg without footwear
Like a club without a founder
Like a hand without a finger
I feel empty

And all my fear
Comes back and clear
My own slaughter

I feel empty

NEBULEUSE poème mars 2011

Petite étoile claire
Arpentant le néant
A travers l'univers
Comme un rêve d'enfant

Ton aura lumineuse
De frêle nébuleuse
Nous surprend

Comme la queue des comètes
Tu brilles et c'est la fête
Mais ton chant

S'éteint dans le silence
Où s'égrène en cadence
L'instant

L'OUBLI poème mars 2011

Dans les oubliettes du malheur
J'ai jeté mon corps et mon coeur
Et je cherche encore dans la nuit
Un regard pour qu'on me sourie

J'ai jeté l'or et la douceur
Des instants passés avec toi
Il peut bien pleuvoir sur mes pleurs
La vie passe et ne m'attend pas

La vie passe sur ma douleur
Je ne peux plus marcher avec toi
Je ne peux plus entendre ton coeur
Ni rien de ce qui me ramène à toi

Sonnera le cor du sonneur
Qui allait devant comme un roi
Les étoiles reprennent en choeur
Cet homme là n'est pas pour toi

Dans les oubliettes du malheur
Se fracassent au fil des heures
Les instants présents, le déni
Des souvenirs que l'on oublie

FILLE DE GUERRIER poème mars 2011

J'ai mené tous mes combats
Seule et sans toi
Je ne veux pas de ta pitié

Je me battrai jusqu'à la mort
Et peu m'importe si j'ai tort
Je n'ai jamais été aimée

Et dans mon âme pleure encore
Le trésor de nos corps à corps
Quand je croyais t'avoir trouvé

J'ai livré toutes mes batailles
Comme un stratège sans fiançailles
Et personne ne m'a écoutée

Mais aujourd'hui que ma jeunesse
A vu s'enfuir toutes ses tendresses
Je laisse tomber le bouclier
De l'enfance qui m'a submergée

LA MEUTE poème mars 2011

Je suis celle qui fait tomber les falaises
Et s'écrouler les tours de ta vie
Celle qui met ses poignets dans la glaise
Pour accoucher d'elle sans un cri

Libérez moi de cet atroce
Cauchemar où je me débats
Je suis tombée dans une fosse
Et j'entends la meute aux abois

Je ne veux pas du fou du roi
Qui ment dans son délire tragique
J'attends le cavalier magique
Qui vers le ciel m'emportera

Alors dans les nuées brumeuses
Un passage s'entrouvrira
Et dans ses paroles merveilleuses
Je trouverai mon au-delà

WAR, TEARS AND BLOOD poème mars 2011

I only want to be
The queen of my kingsdom
I only want the key
To get my own freedom

Listen to me
I'm not that silly nervous girl
You think I should be
I'm not that poor lonely woman
Who only yearns
For simpathy

I'm not that stupid bird
Singing alone
In its old tree

I'm not that foolish stone
That hurts your feet
Like a bee

You are not my god
I can't forgive
War, tears and blood

I only want to see
What is hidden deeply in me
Only want to forget hopeless
And remember what's happiness

DONATELLA poème mars 2011

Comme une étoile de mer
Dans ta chevelure
Comme une brise claire
Pour calmer tes blessures
Je viendrai près de toi
Pour éclairer ta voie
Donatella

Comme sur un air de flûte
Où joueraient les violons
Comme une gamme de luth
Pour écrire tes chansons
Je reviendrai vers toi
Pour délivrer tes doigts
Donatella

Tu es ma lumineuse
Ma fraîcheur, mon heureuse
Mon évidence double
Mon repère en eau trouble

C'est pourquoi près de toi
Dans la nuit radieuse
Sous la lune en émoi
De lumière nuageuse
Je baisserai les armes
Et sécherai tes larmes
Donatella

LE PRENEUR D'ETOILES poème mars 2011

Une à une il éteint les étoiles
Plein d'une assurance tranquille
Sa main va et vient sous le voile
De la Voie Lactée c'est facile

Pour lui car sa bien-aimée
Est couchée morte sur la mousse
Il n'a pas su la soigner
Ni faire que sa mort lui fut douce

Sa besace précieuse et pesante
Accrochée tout contre son coeur
Laisse fuir la lueur aveuglante
Des étoiles dont il est voleur

Pas un mot pour sa bien-aimée
Celle qui gît privée d'étoiles
Celle qui gît abandonnée
Dans la nuit qui vient nuit sans voile

TRAHISON poème mars 2011

Lorenzo Lorenzo
Ta vie est ton chef-d'oeuvre
Et tu cours après le succès

Mais dans le secret de ton coeur
Le poison a plongé sa flèche
Et déjà tu comptes les heures
Qu'il te reste à combler la brèche

Elle est là, sa voix de velours
Plane encore sur ses mots d'amour
Dans sa robe évanescente
Elle sourit lointaine et brûlante

Lorenzo Lorenzo
Elle sourit elle voit que tu pleures
Que vers elle ta bouche assoiffée
Crie encore malgré la chaleur
Qui te quitte, la mort t'a blessé

Lorenzo Lorenzo
Sur son sein file une couleuvre
Et tu meurs par ta bien-aimée

LES CLES poème mars 2011

Je veux le feu et la lumière
Je veux la magie du printemps
Je veux l'explication des pierres
De ce monde étrange et charmant

Je veux la tentation des fées
Les oiseaux qui virent en volant
Et signent comme sur un écran
Dans le ciel notre humanité

Je veux la rose et le muguet
Je veux la flûte sur mon chant
Je veux ta peau, je veux tes clés
Pour que revienne l'enchantement

AMERTUME poème mars 2011

Dans le grand vent de solitude
Qui a effacé tous mes rêves
Je sens couler de moi la sève
De ce printemps de lassitude

Qui viendra fleurir mon chemin
Qui viendra écouter ma voix
Dans la lumière crue du matin
Je perds pied je crie j'ai froid

Je me souviens de l'amertume
Qui s'est déposée sur mes lèvres
Lorsque tu me montrais la lune
Qui nous consumait d'une fièvre

Inconnue et qui nous portait
Loin des chemins de l'habitude
Dans mon dos les ailes brisées
Laissent la place à l'hébétude

Qui viendra me tenir la main
Qui viendra réchauffer ma nuit
Je coule à pic, je cherche en vain
A oublier que c'était lui

mercredi 23 mars 2011

PRINTEMPS poème mars 2011

Et toujours ce temps merveilleux
Qui me fait penser à lui
Je ne peux plus dormir je ne peux
Que crier seule dans ma nuit

La rosée du petit matin
Dans l'air pur et frais du printemps
Saigne encore s'il en est besoin
Et mon coeur pleure entre mes mains

Le soleil va venir encore
Inonder mes murs de son or
Mais je lutte au fond d'un trou noir
Comment vivre encore jusqu'au soir

Tu disais vivre dans l'instant
Mais j'ai tout perdu jusqu'au temps
Quand tu es parti et ce jeu
Ne nous a pas rendu heureux

Et toujours ce temps magnifique
Qui me ramène aux souvenirs
Puissants ruisselants et magiques
Et je pleure jusqu'à en mourir

HATE poème 2011

I hate the world
I hate spring
I hate sunlight
I hate the sky

I hate green leaves
I hate smooth grass
I hate this lake
I hate the past

I hate memories
I hate hope
I hate my days
I hate my nights

I hate flowers
I hate your hands
I hate your voice
I hate all about you

But I can't hate you

HOPELESS chanson mars 2011

Why
Have you got so deep with me
Why
Have you been so sweet to me

No memories no remembrance
I just feel like in a transe
I believed you when you told me
That you loved me

Where have you been for all this time
Where have you been you're in my mind
I was looking for you my lord
Since I was born

Why
Are you still so strong in me
Why
Is your voice so loud I see
Your tender blue eyes in my night
Softly smiling in fire light

I can't admit you're not behind
Me when I sleep alone and sad
But I have just to close my mind
Try to forget we were so glad

Just tell me why

AMOUREUSE poème mars 2011

Quand tu t'émerveillais du soleil sur ma peau
Et que tu m'embrassais nous étions jeunes et beaux
Et le temps s'arrrêtait pour toujours cet instant
Reste à jamais gravé dans les tables du temps

Lorsque tu me montrais les lieux de ton histoire
Et que je t'écoutais amoureuse et curieuse
Je ne prenais pas garde à la menace furieuse
Qui planait sur ma tête et me ferait déchoir

Je t'aimais simplement et ta main dans la mienne
Me faisait croire encore qu'un jour je serai reine
Je t'aimais simplement et j'ai mal et pourtant
J'abandonne mes larmes aux charmes du printemps

LOIN DE LUI poème mars 2011

Les petites maisons dans les bois
Livrent leurs secrets par ta voix
Quand je passe ma main sur les pierres
L'aujourd'hui se mélange à l'hier

Tu ne sais pas comment vivre ta vie
Loin du monde et des fantaisies
Et j'entends tout contre ton coeur
Sonner l'hallali du bonheur

En rentrant sur le chemin doux
Qui domine le monde fou
Tu me parles des étoiles filantes
Et je sais que je serai ton absente

Tu me parles des étoiles au mois d'août
Dans mon âme s'inscrit le doute
Je ne sais pas comment vivre ma vie
Dans le silence et loin de lui

LE SAUT poème mars 2011

Le chemin s'est ouvert devant nous
Le printemps nous fait délirer
Comme un aria à la flûte enchantée
La musique de Bach nous rend fous

Tu me parles de l'animal
Qui courait pourchassé par les chiens
Tu racontes effrénée sa cavale
Et je pense à mon destin

Je te dis tu pourrais en finir
Avec moi ainsi pour toujours
Je ne veux pas te voir mourir
Réponds-tu car ainsi je perdrais mon amour

Pourtant les hurlements des chiens
M'ont poussée au bord du ravin
Quelques mots ont suffi, mots stupides
Pour me faire basculer dans le vide

Qu'en est-il de ce ciel si bleu
Qu'en est-il de ta Vérité
Du soleil qui brillait dans nos yeux
Pour conjuguer le verbe aimer

mardi 22 mars 2011

NOTHING ABOUT YOU poème mars 2011

I don't need you
Does a fish need water
I don't need you
Does a bee need a flower

I need neither tenderness
Nor happiness
I love so much my loneliness

I don't need your hands on my face
I don't need your kiss in my hair
Everything comes so clear
Everything comes to the race
Of time against my desperate soul
Cause actually I've never fall
In love
With you

That was just in my head
Wrongly thinking it was intended
I never wanted to go ahead
I always thought you were away
Wanted me alone on my way

Please don't ask me for apologize
I hate that word that means no wise
I want you to get out of my mind
I want you to get out of my mind

YOU chanson mars 2011

You
Make me pictures in my eyes
You
Don't promiss me loving lies
You
Never try to steal a kiss
You
Give me peacefull joy and bliss

I'll stand by you

You
Are the one I waited for
You
Are the one I want no more
You
Are the one I want to be
You
Are listening simply to me

I'll stand by you

You
Are the king of tenderness
You
Make me forget my weakness
I'll
Give you all my poetry
You
Make me kill my misery

I'll stand by you
I'll sing with you
I'll paint for you
I'll write to you
I'll stand by you

Under
The new sunshine of spring
Under
The stars in august night
Through
This smooth lovely wind that brings
Sparkling
Happiness simply light

I'll stand by you

I'll stand by you
I'll stand by you

I'll stand by you

OVER poème mars 2011

I cried a lot
But it's over
Sun in my blood
Makes me clever

He has told me
That he loved me
But I'm wondering
If he does know
What's the meaning
Of telling so

I'll remember
All of his words
I won't forget
But no sorrows

Never be back
Cause on my track
I call up my crew
For my rescue

Now green leaves
And birds singing
Make me happy
Great and lucky

SONG FOR THE AUSTRALIAN poème mars 2011

You're my unknown
My sweet unknown
Who reads my soul
My sky, my cloud
My own despair
Fall and repair

So far from me
We'll never meet
But I don't mind
When he is so blind
Because you are there
And you take care

When he feels bright
You think he mights
But when he is cruel
You call him fool

And I don't mind
If they all find
That I have no
Right to do so

You're my unknown
My sweet unknown
He hurts me blind
And you complain

This is my life
My own freedom
And I can write
My own kingsdom

You're my unknown
You don't know me
We're both a pair
No more despair
Cause on my lawn
I feel so free

LA BLESSURE poème mars 2011

Il parle et dans sa voix
Elle entend laisse moi
Je ne veux pas de ton sourire

Il dit pardonne moi
Elle lutte et perd la foi
Elle lutte pour ne pas mourir

Mais dans son coeur de fée
Ses paroles sans joie
Ont rouvert la blessure
Elle ne peut plus lancer
Ses ailes inanimées
Ni son chant dans l'azur

Il parlait comme un roi
Elle marchait dans ses pas
En elle crie le souvenir

Du trésor au trépas
Elle n'a pas eu le choix
Elle est celle qu'il faut bannir

LA BULLE (2)poème mars 2011

La bulle s'est envolée
Emportant notre image
Dans l'espace infini du temps

Tes paroles estompées
Ont mis fin au voyage
Je reste seule avec mon chant

Mais l'air pur du printemps
Sous le soleil puissant
Comme un insecte fou
Continue d'attirer
Le fil de mes pensées
Vers tout ce qui fut nous

Nos pas dans la forêt
Tes bras qui m'entouraient
Ta voix qui m'enchantait
Mon coeur qui exultait

Je reste seule sans musique
Dans le jour qui se lève
Nos rires et nos rêves
Ont crevé la bulle magique

LE VIDE ET LE RIEN poème mars 2011

Elle est toujours la petite fille
Qui pleure qu'on lui ouvre la porte
Mais cette fois-ci plus rien ne brille
Son souffle est celui d'une morte

Il aurait fallu que le rêve
S'entr'ouvre pour la laisser passer
Mais dans sa courte vie qui s'achève
Elle n'a pas su jouer aux dés

Elle a perdu son bouclier
Elle est seule, son souffle est fragile
Personne pour la protéger
Des attaques du temps immobile

Elle n'a pas su fourbir ses armes
Et seule dans cette vallée de larmes
La petite fille erre sans fin
Perdue dans le vide et le rien

lundi 21 mars 2011

CELUI QUI PARLE DE LA TERRE poème mars 2011

Celui qui parle de la terre
Avait des yeux pleins de lumière
Et dans sa voix blanche le mystère
Persiste encore et je m'y perds

Où sont passés nos instants fous
Que sont devenus nos mots doux
Je sens encore monter la fièvre
Et je pleure jusque dans mes rêves

Il a éteint tous mes soleils
Mais ses paroles inoubliables
Restent gravées insoutenables
Jusque dans les cordes du ciel

OUBLIER LA LUMIERE poème mars 2011

On ne sait jamais quand vient le jour
Où la souffrance en nous surgit
On ne sait jamais rien du retour
Des espérances en nous enfouies

Je n'ai pas vu venir l'orage
Qui se cachait au fond du ciel
Derrière cet étonnant mirage
Que je prenais pour le soleil

J'ai gardé en moi ton image
Ton âme claire sur ton visage
Le son de ta voix dans la nuit
Et je lutte parce que c'est fini

Je veux disparaître sous terre
Fuir à jamais les jours amers
Oublier toute la lumière
Qui m'a conduite droit en enfer