lundi 28 février 2011

PEINE PERDUE poème février 2011

Ma peine s'est perdue sous le vent
L'aube se lève sur ma certitude
Je ne serai plus seule si le temps
Dans sa grande mansuétude

Me laisse prendre place au milieu
Du cercle fermé des vivants
Qu'en moi brûle à jamais le feu
Qui charmait les fêtes d'antan

Je voudrais que ma solitude
S'accorde avec le printemps
Pour que tombe en désuétude
Ma peine et ses larmes de sang

ERMENONVILLE poème février 2011

Je sais une maison à Ermenonville
Dont le jardin bordé de lilas
Recèle des trésors fragiles
Enterrés sous un magnolia

Si tu vas à Ermenonville
Cherche cette rue, tu verras
Gravé en façade un reptile
Tantôt vipère, tantôt boa

Je n'irai plus à Ermenonville
Il faut savoir tourner les pages
Mais ce jardin plein de jonquilles
Garde à jamais mon coeur en cage

Je t'offre ce souvenir en gage
De mon amour pour les voyages
N'y voit là que léger babil
De quelques statuettes d'argile

A CAPELLA poème février 2011

Chanter
Pour oublier la vie
Pour plonger au fond de l'oubli
Aspirer en soi la lumière
Ne pas disparaître sous terre

Planer
Sur les vibratos des pianos
Le lyrisme des contraltos
Les supplications des violons
Qui vers le ciel m'emporteront

Vibrer
Sur la harpe des cordes vocales
Qui éloignera les chacals
Les corneilles et les vautours
Prêts à se rassembler autour

De moi qui chante encore malgré le froid
Dans l'espérance du printemps
Qui arrive jusque sous mon toit
D'où s'élève le fil de mon chant

TOTEM poème février 2011

Tout en haut le chagrin
Puis l'espoir inscrit dans le bois
Creusé de force avec mes mains
Mes propres tables de la Loi

En dessous vient la joie
L'espérance vive, les pas
De géant dans cet univers
Inconnu, sournois et pervers

Puis c'est la destruction
Le massacre de mes illusions
La beauté éclatée par terre
Et moi qui ne sais plus quoi faire

Vient alors la mort en charrette
L'Ankou qui fait peur aux vivants
De sa faux qui défie le temps
Elle aiguise son masque d'ascète

Mais plus fort que tout vient le chant
La symphonie en ré majeur*
Qui efface les mots des méchants
Et récompense mon ardeur

Mon courage et ma vérité
Comme autant de symboles gravés
Sur les pages du Livre d'or
De ma vie, mon journal de bord

nda: symphonie en ré majeur n°1 de franz schubert, D82, allegro vivace (orchestra della swizzeria italiana, alain lombard)

dimanche 27 février 2011

DIMANCHE poème février 2011

Je voudrais que dans ma nuit noire
Quelqu'un croise enfin mon regard
Qu'il console mon coeur d'enfant
Qu'il me mène à l'instant présent

Je n'en peux plus d'avoir du courage
De ces larmes sur mon visage
Des sanglots qui me font tomber
Sur la terre qui ne veut plus tourner

La raison qui m'est revenue
N'efface pas les plaies du coeur
Je regarde pousser mes fleurs
Je pense à mon jardin perdu

Seuls les arbres tendent leurs branches
Comme des bras pour me consoler
Je rentre mes mains dans mes manches
Serre les poings pour ne pas pleurer

Pour oublier le temps perdu
Tous ces jours qui ne reviendront plus
Où se sont acharnés sur mon coeur
Tous ces malfaisants, ces menteurs

Et le ciel qui ne répond pas
Voit toutes mes batailles, mes blessures
Impassible, il donne le la
A l'indifférence de la nature

LUCIFER poème février 2011

Ils ne voient que mes cheveux blonds
Mon corps frêle, l'or de mes chansons
Sous les chênes ils n'ont pas compris
Les rafales qui m'ont assaillie

Mitraillettes, obus et canons
J'ai tout pris sans changer de nom
Je suis celle qui porte en son coeur
La lumière dorée, la douceur

Je ne veux que me faire entendre
A travers mes paroles tendres
Et si mon sourire vous dérange
Mon regard se porte vers l'ange

Qui m'a fait venir jusqu'ici
Jusqu'aux portes d'un paradis
Où l'eau claire des sources et fontaines
Lavera mon coeur de ses peines

CACHE-CACHE poème février 2011

Qui se cache derrière la beauté
Qui s'enfuit devant la souffrance
Elle voudrait au moins être aimée
Comme elle en rêvait dans l'enfance

A soufflé le raz-de-marée
Son passage a tout dévasté
Elle est seule avec le silence
Les mots seuls plaident pour sa défense

Comment dire toutes ces années
Comment surmonter l'ignorance
Des curieux qui viennent l'épier
Jusqu'au seuil de sa maisonnée

Elle voudrait qu'on prenne en pitié
Tous ses souvenirs massacrés
Ses tendresses et ses insouciances
Qu'on la fasse entrer dans la danse

BEL PRIERE poème février 2011

O Bélénos dieu resplendissant
Toi qui m'as montré le tournant
A prendre pour accélérer ma course
Et remonter jusqu'à la source
De la rivière d'où monte la brume
Jusqu'à ma cheminée qui fume

O Bélénos gouverneur des âmes
Entretiens en mon coeur la flamme
Veille à m'éviter les naufrages
Les colères de ceux qui enragent
De voir ma liberté conquise
Sur tes rives divine surprise

O Bélénos dieu de la rivière
Qui m'a dicté cette prière
Pour que je vive chaque jour
Loin de la folie des sourds
Qui refusent de voir que mes armes
Ne sont que mes rires et mes larmes

Dieu de la médecine et des arts
Qui a aboli pour moi le hasard
Tu m'as fait venir sur ces terres
Pour m'y délivrer des chimères
Et que courent mes doigts sur la toile
Dans le vent ou sous les étoiles

Toi Bélénos dieu de la lumière
Protège moi dans la tourmente
Apporte moi la paix qu'il vente
Ou qu'il pleuve sur ta rivière
Je saurai pour toi l'Eclatant
Dépasser les rivages du temps

IMAGES poème février 2011

Tu me raconterais tes voyages
Les pays que tu as connus
Moi j'écouterais bien sage
Une enfant des jours disparus

Tu ferais naître en moi des images
Des chansons qui n'ont pas de nom
Des profils dansants des Massaï
Aux mystères du pays Dogon

Tu me décrirais les mirages
Les déserts où tu t'es perdu
Les soleils brûlants, les nuages
Qui guidaient ta quête éperdue

Moi je rêverais de ton âge
Des silences qui t'ont ému
Des échanges et des partages
De toutes les coupes où tu as bu

Et revivraient les compagnons
De ces jours passés, de ces mages
Leurs souvenirs enfouis profonds
Pour moi qui suis née à Carthage

SON NOM poème février 2011

Dans la lande j'ai jeté l'ancre
Du vaisseau qui m'a appelé
Sous mes doigts le papier et l'encre
Ont écrit son nom pour graver

Dans l'ardoise les lettres douces
Qui ressemblent aux robes des fées
Que je vois courir sur la mousse
Et danser sous la lune aimée

Sous le vent vogue mon vaisseau
La nuit noire effraie mon coeur lourd
Mais de l'encre ont surgi les mots
Pour qu'il s'ancre ici pour toujours

Pour qu'il s'ancre ici sur la lande
Où le vent nous a amenés
Par tes doigts l'ardoise gravée
A signé son ultime offrande

VOYAGE poème pour mes petites-filles février 2011

Qu'il est doux de sentir ton coeur
Et ta main de petit enfant
Tes cheveux soyeux ton odeur
Petite âme arrachée au temps

D'où viens-tu de quel univers
A surgi ton cri, ton regard
Où se mire le gris de la mer
Est poussière d'étoile et miroir

Tu souris tu cherches à comprendre
Et tu cries pour te faire entendre
N'es-tu qu'illusion et magie
Ou lumière surgie de la nuit

Je te rêve sur un nuage
Une étoile filante, un mirage
Tes doigts courent sur mon visage
Un envol d'oiseaux, un voyage

TERREUR poème février 2011

Fragile
Comme les prémisses du printemps
Gracile
Comme le corps venimeux du serpent
Fertile
Comme le champ ondulant sous le vent
Agile
Comme l'esprit qui s'échappe hors du temps

Ma vie
Dans le silence infini de l'espace
S'enfuit
Me laissant seule et de guerre lasse
Je crie
Pour éviter le face-à-face

Avec Lui

Le Terrifiant
L'Engloutissant
Le Séduisant

Néant

UNTIL DAWN chanson février 2011

Grey
My day
Blue
Me too

I wonder why
When I cry
Until dawn
On my own

Hope and tears
Make my fears
Come along
I belong

To emptiness
And craziness
In my night
Nothing bright

Grey
My day
Blue
Me too

Light the link
When I think
Of happiness
And loneliness

Grey
My day
Blue
Me too

They treat me
Like a child
I won't be
So silly

From harvest
And headrest
I will stay
Far away

I fall apart
In my heart
I feel down
On my own

In my arm
So helpless
They should guess
There's no harm

Nobody
Comes to me
Nobody
Comes to see

How grey
Is my day
It's so true
I'm so blue

Grey my light
Blue my fight
Nothing bright
In my night

I'm so deep
I can't sleep
Sun goes down
On my own

Grey
My day
White
My night

I feel down
Until dawn

mercredi 23 février 2011

SACRIFICE poème pour mes enfants février 2011


Mes enfants sont mes cicatrices
Et les joyaux de ma couronne
Je les porte comme un calice
Ils sont ma passion de madone

Mes enfants sont ma protection
La projection de mon amour
Ils m'accompagnent au fil des jours
Je dois leur demander pardon

D'avoir détruit leurs illusions
Dans ce monde éteint par les hommes
Leur lumière reste ma raison
De vivre et s'ils s'en étonnent

Qu'ils contemplent aussi leurs enfants
Ceux qui vont rester après moi
Ils verront quands ils seront grands
Que l'on n'a pas toujours le choix

mardi 22 février 2011

LONGTEMPS poème février 2011

Longtemps
Elle a eu peur de blesser
Ces gens
Qui la faisaient pleurer

Mais leurs mensonges la tuaient
Elle ne voulait
Que vivre en paix

Elle a rassemblé son courage
Pour préparer le grand voyage
Retenir ses larmes
Fourbir ses armes

Longtemps
Elle taisait
Sa haine et ses regrets
Elle cachait
Son monde qui s'effondrait

Maintenant
Elle commence à courir
Elle a peur
Mais l'arme est dans son poing

Elle préfère haïr que mourir
Elle préfère frapper que gémir
Elle garde l'espoir
Du lendemain

Et pourtant
Longtemps
Elle croyait que jamais
Elle ne pourrait
Quitter ce qu'elle aimait
Pour lequel elle s'était battue
Longtemps

Toutes ces souffrances
Qu'elle avait tues
Dans le silence
Ou dans le bruit

LUMIERE poème février 2011

Ils tournent autour de moi comme pour mieux m'étourdir
Mais je n'écoute pas leurs discours ni leurs rires
Mes yeux cherchent ailleurs la lumière et mon coeur
Ferme la porte aux flatteurs

Un rayon de soleil vient éclaircir le ciel
Illuminant le gris de ce matin de pluie
J'observe les oiseaux, j'envie leurs ailes
Qui les font s'envoler loin du monde et du bruit

Ils tournent autour de moi comme une ronde infernale
Souvenirs et regrets, était-ce bien ou mal
Mais je n'écoute pas, j'ai changé de fréquence
S'est rallumée en moi la fraîcheur de l'enfance

LE MUR poème février 2011

Devant le mur
Je m'incline et je pleure
Je ne suis sûre
Ni du jour ni de l'heure

Les rêves lourds
Que je porte en mon coeur
Quand vient le jour
S'évaporent et meurent

Tu n'es pas là
Pour parler avec moi
La porte est close
Sur la douceur des choses

Devant le mur
Je virevolte et ris
En maquillant ma vie
Pour cacher mes blessures

LA REINE poème décembre 2010


Je suis la Reine des victoires
Dans la lande froide et ventée
Je combats pour mon territoire
Je me bats pour ma liberté

Rien n'égalera le courage
Que me donne le ciel étoilé
Sous le bronze de mon casque ailé
Je contemplerai vos naufrages

Le soleil reviendra danser
Sur l'argent de mes bracelets
Car j'aurai jeté mon poignard
Stoppé les chevaux de mon char

Quand viendra le temps de l'été
Je rangerai mon bouclier
Mon épée et mon étendard
Oubliés tempêtes et cauchemars

BUT I DIDN''T WANT chanson décembre 2010


Once I came along
And you came to me
And I heard your voice
And I saw your eyes
But I didn't want

You began to tell
Me all about your dreams
I knew who you were
But I didn't want

So I run away
Happy and down
Your eyes were on me
Your words in my soul
But I did'nt want

Then I came to you
And you came to me
We began to laugh
And breath together
But I didn't want

You listened to me
I wrote poetry
We read together
And you understood
But I didn't want

'Cause you are not free
And I was alone
I knew who you were
So you went away
Far away from me

But I didn't want

STELLA chanson décembre 2010


Comme une étoile ancienne
Qui guiderait mes pas
J'ai révoqué mes peines
Je mène mon combat

Pour qu'enfin le silence
M'entoure de ses bras
Et que le ciel immense
Me fasse rêver de toi

Comme au front d'une reine
Un fin bandeau de soie
A remplacé les chaînes
Qui m'entravaient là-bas

Dans mes mains en cadence
Le pinceau vient et va
Et dans mon coeur en transe
Surgit ton nom Stella

Comme une étoile ancienne
Qui brillerait sur moi
J'avance dans la plaine
Je ne me retourne pas

Pour qu'enfin vienne la chance
Danser autour de moi
Et que dans ma nuit blanche
Je trouve enfin tes bras

LAINE ET SOIE poème janvier 2011


Je suis fille des collines et du vent
Je suis l'Astarté des eaux pures
Le soupir que retient le temps
Quand je lâche ma chevelure

Je suis transparente et voilée
De secrets dont les feuilles mortes
En brûlant sauront te parler
Quand tu frapperas à ma porte

Je suis l'or et le sang des druides
Je suis le prix du sacrifice
Mon honneur est d'une cariatide
Mais mon coeur est sans artifice

Quand viendra le temps du pardon
Le vent poussera les nuages
Les collines se découvriront
Et je t'offrirai mon image

Pour qu'enfin la laine et la soie
Unissant les fils de leur trame
S'enroulent à mon corps de femme
Quand tu me prendras dans tes bras

MISSING poème février 2011

I miss nothing

Neither food
Nor water

Neither music
Nor silence

Neither friends
Nor children

Neither home
Nor landscape

Neither fire
Nor wine

I miss nothing
Nothing
But you

lundi 21 février 2011

CHUT ! chanson février 2011

Lancé dans la bataille
Mon coeur au gré du vent
Tumulte et se chamaille
Avec l'indifférent

Il me dit que la vie
N'est qu'une tragédie
Moi je crois que l'espoir
Peut venir tard le soir

Chut!

Il ne semble que voir
La pluie dans mon regard
Sa voix pourtant me grise
Ultime surprise
De la vie

Oh, combien de temps encore
Faudra-t-il
Pour qu'en cognant si fort
Immobile
Mon coeur entre ses mains
Comme un oiseau blessé
S'apaise et cesse enfin
De s'affoler
S'éloignent les nuages
Chassés par le vent
Qui souffle des images
Des bulles hors du temps

Oh, contre les coups
Et les blessures
De la vie
Je n'avais que mon coeur

C'était si doux
C'était si dur
D'en bannir la peur
J'ai trahi

C'était si fou
C'était si pur
D'imaginer l'ailleurs
Je suis partie

Oh, j'ai traîné mes raçines
Jusqu'ici
J'ai suivi la rivière
Dans son lit
J'ai gravi des collines
Parce qu'ici...

Chut!
Tout est clair
Tout est dit

ET DEMAIN ? poème 2011

Tous ces sourires
Ces mensonges
Tous ces souvenirs
Qui me rongent

Toutes ces portes closes
Ces chagrins
Tous ces jours après jour moroses
Triste fin

Ne sont rien à côté du train
Que j'ai du prendre pour m'enfuir
Essayer d'échapper au pire
Courir vers d'autres lendemains

Du haut de ma colline claire
Dans ma petite maison de pierre
Je fais la belle je fais la fière
J'ignore les appels d'hier

J'oublie mes incertitudes
Mais perdue dans le ciel trop grand
Comme un petit enfant errant
Seule me berce la solitude

jeudi 17 février 2011

LEGENDE poème février 2011

Comme des ballons captifs trop longtemps retenus
Comme des oiseaux trop lourds pour s'arracher du sol
Les mots enfouis en moi soudain sont revenus
Scintiller dans ma vie et prendre leur envol

Ils dansent dans mes nuits plus forts que des tempêtes
Allumant dans mon coeur d'immenses feux de joie
Je les laisse venir et quand je les reçois
Ils s'accrochent à moi comme des lampions de fête

C'est la valse des mots qui me porte et m'enchante
Comme la lumière intense des premiers matins
Je transcris leur musique chaleureuse, émouvante
Je prie pour que jamais n'arrive le mot "fin"

Et si le souvenir s'arrête avec la vie
Qu'on lise encore mes mots pour faire vibrer ma voix
Car même disparue, même dans l'au-delà
Je saurai faire chanter ton âme si tu me lis

lundi 14 février 2011

EXPOSITION "RETOUR AUX SOURCES"ROSTRENEN


Monsieur le Maire de Rostrenen Jean-Paul Le Boëdec
a le plaisir de vous inviter au vernissage de l'exposition
"Retour aux sources : huiles sur toiles"
de HND
Hélène Nouaille Degorce
le vendredi 18 février à 18 heures 30
au centre Multimédia de Rostrenen

Exposition du 16 février au 11 mars 2011
Centre multimédia de Rostrenen, place du Général de Gaulle, 22110 Rostrenen
tel : 02 96 57 42 05

dimanche 13 février 2011

HUMANOIDE poème février 2011

Je dois préciser que la conception de ce poème m'a été suggérée par deux jeunes physiciens de ma connaissance, choqués que dans mon poème "chimères" j'ai pu situer la matière "derrière" le vide.
Afin de m'attirer leurs bonnes grâces, j'ai donc refait tout le poème en "ide", comme suit :

Derrière la matière le vide
Après la sécheresse l'humide
Sous la cendre la braise torride
Derrière la misère le sordide
Privé de force l'invalide
Flanquant la nausée le putride
Ton coeur comme un désert aride
Tombant toujours plus bas de Charybde
En Scylla comme autrefois l'Atride
Ebloui de lutte fratricide
Néanmoins fort du régicide
Sans parler de son parricide
Plus qu'un massacre un génocide
Ne t'appellerais-tu pas Rachid?
Car si tu viens de l'Atlantide
Je suis voyante extra-lucide!


(nda : les puristes apprécieront...)

samedi 12 février 2011

NOS BOUCLIERS poème février 2011

Avec des mots si beaux qu'ils déchirent le coeur
Avec des gestes tendres à déclencher les pleurs
Avec des plus jamais qui nous ont fait rêver
De sourires échangés et de corps enlacés

Avec nos souvenirs enfouis avec nos peurs
Avec des pluies d'été qui font oublier l'heure
Avec nos boucliers, nos fièvres, et nos blessures
Nos désespoirs cachés sous des monceaux d'azur

Nous nous retrouverons face à face et vivrons
Ce que jamais vivants n'ont vécu à ce jour
Car toi et moi savons qu'un jour nous partirons
Que même le chagrin alors paraît trop court

Tu m'ouvriras les bras et les arbres autour
Nous feront un palais de voûtes effeuillées
Et le vent retiendra son souffle alentour
Pour laisser luire la lune et nos larmes couler

vendredi 11 février 2011

PALMYRE poème février 2010

Je délirais de fièvre et levais mon visage
Vers l'ombre menaçante que formaient les nuages
Lorsque tu vins vers moi solitaire et tranquille
Et posas dans ma main un morceau de béryl

La pierre était lavée par l'eau de ton regard
Elle gisait douce et froide dans ma paume brûlante
Je la mis à mon front contre ma peau d'ivoire
La magie opéra et je restai vivante

L'absence a des vertus qu'on niait à Palmyre
L'eau sacrée des fontaines enivrait de plaisir
Les marcheurs assoiffés qui, lassés de courir
Arrêtaient là leur quête, refusaient de partir

La pierre est dans mes rêves comme un dessin d'enfant
J'entrevois ses contours mais lorsque je la prends
C'est un essaim d'étoiles qui glisse entre mes doigts
Noyant dans la lumière la trace de tes pas

NADA poème février 2011

Rien
De plus
Que le ciel à ma porte

Rien
De mieux
Que le printemps qui vient

Rien
De plus
Que ce que la vie porte

Rien
De mieux
Que l'herbe du jardin

Pourquoi
Toujours
Soupirer pour l'été

On voit
Que courent
Les mois et les années

Je veux
Rester
Ici et pour toujours

Je peux
Rayer
Tous les derniers recours

Je ne veux
Rien
Que le cri des oiseaux
Traversant le silence

Rien d'autre
Que ta voix
Nos sanglots en cadence

Je ne veux
Rien

Rien d'autre
Que tes yeux
Portant le ciel immense