vendredi 20 mars 2009

samedi 14 mars 2009

AGONIE


Ce soir je suis si loin de toi
Si loin de ce qui fut un temps ma vie
Que cette vie-là même me semble bien étrange
Ce soir tu ne peux pas m'entendre
Et pourtant j'aurais eu tant de choses à te dire!
Au lieu de cela le silence
Car il est des soirs d'agonie
Et ce soir est un soir d'agonie
Tu t'en souviens de ce matin laqué ?
Comme une arabesque et plus d'étoiles
Le ciel
Pur
Rien que le ciel pur
Et toi, toi avec tes yeux vert- lumière
Tes mains de mer
Les vagues aigües de tes paupières
Et la marée des souvenirs...
Tu t'en souviens, de ce matin de mer ?

lundi 9 mars 2009

VIOLAINE


L'automne ouvrit ses bras couleur de crépuscule
L'automne ouvrit ses bras, donna forme à l'histoire
Et sur tes joues d'enfant se dessinaient des soirs
Dorés de brume fine effilochée de lune
L'automne ouvrit tes yeux mon souffle ma saison
L'automne ouvrit tes yeux pour que tu voies l'hiver
Avant que les violons n'enflamment tes paupières
Violette ou violines au gré de ma chanson
Puis sur ton corps d'enfant, sur tes prunelles brunes
L'automne ouvrit son coeur, saoul, saignant de couleurs
Et s'en allant laissa luire sur ma douleur
Un peu d'or sur le soir qu'effilochait la lune

mardi 3 mars 2009

AMETHYSTE


Mêlant l'or de l'aurore à l'effluve des roses
Tu brises les étoiles pour m'en faire un chemin
Tu fleuris en riant la mémoire des choses
Et tu me souffles au coeur des rêves souverains

Et tu me jettes au coeur des parfums des couleurs
Tu sèmes des sourires et des pluies de printemps
Tu sais comme ces pluies ressemblent à mes pleurs
Sur tes paroles plâne un peu de l'air du temps

Ton regard à mes yeux n'est qu'améthyste exquise
Tu te promènes seul au milieu des saisons
Tu poses des soupirs sur mes paupières où gisent
Tout l'or et la moisson solaire de mes chansons

PORTEUR DE LUNES


Mes bras t'ont fait petit porteur de tant de lunes
Quand la mer est captive encore de la lumière
Et le silence doux sur le sable des dunes

Mes bras petit t'ont fait porteur de tant de lunes
Ta chair était ma chair avant d'être lumière
Oiseau bleu sur la mer, petite barque, écume

Enfant, mon tout-petit, mon coeur, mon inventé
Les vents de l'océan déclinent ton regard
Imaginé avant d'avoir été créé

Moi je faisais ta chair avec des mots d'amour
J'aurais donné mes yeux pour que tu voies la mer
Un jour j'ai découpé dans la pêche de l'aube
Un peu de rose et d'or pour fabriquer tes mains

Qui caressent aujourd'hui mon visage