lundi 25 juillet 2011

SPIRALE poème juillet 2011



Une rune en spirale est gravée sur la stèle
Telle une vipère lovée ou un boa dressé
Le sigma se décline en delta isocèle
Et se fait du destin l'ultime messager

Sous nos pas dans les bois écartant les fougères
La terre mouillée exsude ses vapeurs humifères
Tes mains dans mes cheveux lors des haltes légères
Plus fort que tous les mots qu'on nous oblige à taire

Une rune en spirale est gravée sur la stèle
Je sais où la trouver dans une vie parallèle
Un ange m'a montré le chemin sur la carte
J'aurais voulu m'y rendre avant que tu ne partes

Les flots de la musique hurlaient que j'attendrai
Signant à l'évidence le chagrin qui venait
La pluie sur mon visage coule et noie mon regard
J'ai gravé dans mon âme ces mots rien n'est hasard

vendredi 22 juillet 2011

SILENCE poème juillet 2011



Le grand champ de blé
Le muret de pierres
L'oiseau sur le fil

Les hortensias bleus
Sous les châtaigniers
Au bout du chemin

La force des chênes
Ma petite maison
L'ombre des rochers

La chanson du vent
La vallée cachée
La pluie sur l'ardoise

La douceur du soir
Mon coeur dans le noir
Le temps immobile

lundi 11 juillet 2011

ALCHIMIE poème juillet 2011



Nous ne laisserons pas venir l'hiver
Et sa froidure de marbre gris
Nous ne laisserons pas frémir nos chairs
Sous le couperet du déni

Nous endiguerons la colère
Des mortels qui n'ont pas compris
Que nous ne partons pas en guerre
Que ce qui nous mène, c'est la vie

Il faudrait dire à tous ces clercs
Qu'au-delà du monde et du bruit
Il existe un espace clair
Où tout est calme et harmonie

Il faudrait dire à tous nos pairs
La splendeur des après-midi
Passés dans la nature à faire
Revivre la tendre alchimie

Qui nous fit jeter sur la terre
Nos coeurs exsangues, nos corps meurtris
Et contempler dans la lumière
La voie sacrée de l'infini

jeudi 7 juillet 2011

COMMUNION poème juillet 2011



Elle est légère, elle est fragile
Le vent se tait sous son regard
La pluie qui ruisselle sur ses cils
N'est que le signe qu'il se fait tard

Où vont les sourires et les larmes
Les soupirs, prends-moi dans tes bras
Où vont les paroles qui nous arment
Le bonheur suffocant nos voix

Dans le ciel où glisse le temps
Passe la trace des étoiles
Elle, elle prend, elle chante, elle attend
Que la destinée lève son voile

Elle, elle tourbillonne, grâcile
Il lui dit qu'elle est belle, elle sait
Qu'au-delà des chaînes et du fil
D'Ariane, écrits à la craie

Ont surgi des mots, des tendresses
Des regards et des communions
Pour l'aider à naître à la liesse
D'un nouvel Eden en fusion

dimanche 3 juillet 2011

TOI ET MOI poème juillet 2011



Toi tu m'offres le monde sur un plateau d'argent
Moi j'ouvre enfin les yeux après une longue absence
Toi tu connais les signes qui président au silence
Moi je perce en rêvant les mystères du temps

Toi tu voudrais comprendre la marche des nuages
Moi je t'écoute muette raconter tes voyages
Toi tu sais des formules pour éloigner l'orage
Moi je t'ouvre les bras, je pose mes bagages

Toi et moi sur la lande au soleil de juillet
Sous les murs écroulés d'une chapelle oubliée
Le long des frondaisons des chênes centenaires
Devant l'eau pure qui joue la musique de la terre

Toi et moi sur un banc comme un cadeau du ciel
Dominant l'eau du lac miroir de nos regards
Toi et moi embrasés par la même étincelle
Nos jours qui sont comptés, nos voix qui disent l'espoir

samedi 2 juillet 2011

SOUS LES CHAINES poème juillet 2011



Et tu
Promènes
Ton regard étonné sur le monde

Et dans
Ton coeur
La lumière le dispute à l'amer

Tu cries
Tu pleures
Le poignard enfoncé dans ta chair

Dans le
Ciel bleu
De l'été insensible à ta peine

S'enfuient
Les voeux
Que tu fis autrefois aux fontaines

Où vont
Les doigts
Des amants enlacés qui s'entraînent

Où va
La vie
Le chagrin si ardent sous les chaînes

vendredi 1 juillet 2011

BEANCE poème juillet 2011

Autour de moi le silence
Dans mon coeur éclaté la béance
Des blessures héritées de l'enfance
Et la terre qui m'attire en partance

Dans le gouffre où s'abîment les rêves
De ma courte vie qui s'achève
Je me jette en collant sur mes lèvres
Un sourire immobile et qui crève

Le plafond ignoré de l'oubli
Mes ardeurs étonnées qui s'enfuient
Tes paroles effacées dans la nuit
Et mon âme épuisée qu'on renie