jeudi 27 janvier 2011

UNE PETITE MELODIE poème janvier 2011

Loin de moi
L'horizon obscurci
Dans mes doigts
Une carte choisie

Quelques mots
Inscrits là
D'une plume légère
Un cadeau
Juste pour moi
Une lueur éphémère

Quelques sots
Viennent à moi
En faisant des manières
Un seul mot
Les envoie
Valser sur d'autres terres

Devant moi
Une espérance amie
Sous mon toit
Une petite mélodie

Donne moi oh s'il te plaît la vie
La lumière d'une aurore, un abri
Pour mon coeur
Que la pluie
M'inonde de douceur

Je voudrais
Que le temps qui s'enfuit
Dans ses rêts
Me fige et me supplie

De rester toujours ainsi

Mais le rêve s'efface
Et finit
Le papier dans mes doigts jaunit
Je regarde l'image
Et souris
Car j'entends la petite mélodie

EXIT poème janvier 2011

Parce que la terre entière me disait de partir
Parce que le souvenir ne me suffisait plus
Parce que je ne voulais plus faire semblant ni mentir
Parce qu'à chaque fois que je te parlais tu

Partais sans écouter ce que je voulais dire
Ignorant mes appels, criant sur mes chagrins
Hurlant que tu n'en pouvais plus de t'astreindre à chérir
Cet être que j'étais devenue, ce pantin

Stupide et solitaire, sombrant dans la folie
Cet esprit tourmenté qui croyait que la vie
Etait simple et joyeuse et que la poésie
En faisait tout le charme et lui donnait son prix

Je suis partie

NEVER SURRENDER poème janvier 2011

Honest the lonely woman
Who can understand
When the game is over
And say to herself
I am sorry
But I must admit I was wrong

Happy the honest woman
Who can leave everything
Without shooting
One look behind her
Run away and change her life

Farewell my flowers
Farewell my home
I trust you my children
Now you’ve gone
Please forgive me
To ruin your illusions
But I just need
To stay on my own

Hello new friends
Hello free birds
Wonderfull landscape
Lovely new home
Bright moon
Blue sky
Up straight in the sunshine

Blessed the honest woman
Who can say to the one she loves
I love you
And to the one she hates
Nothing
Just ignore him

Blessed the honest woman
Who can say
I like better to die
Than surrender

Hello new life
New country
I’m just alive
Trying to be free

mardi 25 janvier 2011

AN MARO HAN BARN HAN IFERN poème janvier 2011

Tu erres toutes les nuits sur le lieu de tes crimes
Coiffé d'un bonnet rouge du sang de tes victimes
Conomor la colline porte bien son nom
Où ton château jadis portait loin ton renom

De la fille de Weroc tu demandas la main
Afin d'étendre encore ton emprise barbare
Outre la Domnonée sur d'autres territoires
La caution de Gildas te livra ton butin

Mais l'odieuse prédiction étouffa ton amour
Dés que l'épouse naïve t'annonça à son tour
La promesse prochaine d'un autre enfantement
Car on t'avait promis de périr par ton sang

Conomor dans ta haine tu fis valoir tes droits
Tu pourchassas la reine et tu la trucidas
Mais elle survécut et l'enfant qui naquit
N'avait rien fait pour que lui aussi tu l'occis

Il jouait gentiment avec ses camarades
En poussant des palets sur l'herbe verte et drue
Tu le fis s'approcher dans une mascarade
Et lui tranchas la tête en criant "jamais plus"

Mais l'enfant dont la mère avait perdu la vie
En le mettant au monde prit sa tête et partit
Pour la poser sur elle en ultime cadeau
Et s'allonger ensuite dans l'ombre du tombeau

Trémeur était son nom, Tréphine était sa mère
Malgré tout tu perdis ton honneur et ta terre
Ton triste souvenir hante encore aujourd'hui
Les pierres de Castel-Cran, fief de ta tyrannie

Tu avais oublié dans l'ire de ta folie
Que tout l'or des batailles ne valait pas la vie
La maison de Clotilde accueillit ton enfant
Qui ne comprit jamais l'horrible châtiment

"An maro han barn han ifern ien pa ho sonj den e tle crena
Fol eo na preder e esperet gvelet ez eo ret decedi"*

*La mort, le jugement, l'enfer froid, quand l'homme y pense, il doit trembler
Fou est celui dont l'esprit ne prend garde qu'il nous faut tous décéder"
inscription relevée sur l'église de l'enclos paroissial de La Martyre (Bretagne intérieure)

MORITURI poème janvier 2011

Nous aussi mon amour à l'heure où la nuit tombe
Il nous faudra partir pour le marbre des tombes
Renoncer pour toujours au soleil radieux
A l'eau pure des torrents où nous étions des dieux

Nous aussi tu verras nous connaîtrons l'odieux
Le départ à l'instant où tout paraît joyeux
Où l'on ne voudrait plus que la vie retenir
Revenir en arrière, naître au lieu de mourir

Nous aussi jeunes et beaux nous serons des vieillards
Qui nierons l'évidence et pleurerons trop tard
Sur les amours fanées, les rendez-vous manqués
Que nous auront laissé passer par lâcheté

C'est pourquoi je te le dis mon ange
Vis au lieu de pleurer, dérange
Les avis étriqués de ceux qui te condamnent
N'écoute que la musique qui fait vibrer ton âme

dimanche 23 janvier 2011

I BELIEVE IN ANGELS huile sur toile janvier 2011

RETOUR AUX SOURCES poème janvier 2011

Je veux tout savoir, tout connaître, dit l'enfant
Pourquoi l'eau des rivières coule jusqu'à la mer
Où vont les arc-en-ciels quand ils quittent la terre
Pourquoi quand tu me vois tu souris en pleurant

Je t'expliquerai tout, le mystère des pierres
Qui cachent des secrets engloutis par les ans
Les sources enfouies qui donnent les rivières
Les légendes sacrées, le va et vient du temps

Oui mais tu n'es pas là, car tu vis loin de moi
J'ai tant de choses à vivre qu'on ne m'explique pas
Qui pourrait mieux que toi dessiner la Grande Ourse
Moi je suis trop petit pour retrouver les sources

Je viendrai quand le temps sera venu pour moi
Je te prendrai la main, t'emménerai là-bas
Mêlant tes mèches blondes à mes boucles d'argent
Nous nous pencherons ensemble sur les rives du temps

L'APPEL poème janvier 2011

Il flottait dans les airs comme un parfum d'antan
Je le sentis avant qu'il ne vint jusqu'à moi
Il disait reviens moi, je suis là, je t'attends
Un vol de tourterelles effaça mon émoi

Je tenais dans mes mains la coupe du sacrifice
Les lianes s'enroulaient comme une chevelure
Aux ruines de ma vie marquée de maléfices
Je mis ma robe blanche et montai sur le mur

Alors je l'entendis
Venu de loin
Avec les tourterelles

Ce n'était rien
A peine un cri
Juste un appel

MON FILS poème septembre 2007

Mon fils plein de douleur de haine et d'espérance
Mon fils sauveur du monde et brûlant de tendresse
Pleurant pour que l'amour inonde son enfance
Et brille sur sa vie, effaçant sa faiblesse

Mon fils, mon tout-petit, mon plus grand que moi-même
Toi qui m'insultes encore lorsque tu perds la foi
Toi qui ne veut pas croire, souvent, que moi je t'aime
Toi hurlant ton bonheur, ta détresse ou ta joie

Toi que la vie vaincra comme elle m'a vaincue
Toi qui cherches à détruire ton souffle et ta vie même
Même si tu ignores tout de ce que j'ai perdu
Mon fils amer et dur, mais mon fils quand même

Mon fils ivre de rage, de colère, de fureur
Mon fils laissant des traces aux portes qui claquaient
Mon fils crevant mon coeur de charme et de douceur
Car mon fils pour toujours, dans nos vies, à jamais

ISABEAU poème 1972

Laisse aller ton visage au creux de mes paupières
Laisse couler ton corps à l'infini des mots
Et s'il faut à mon âme l'amour comme lumière
Efface avec ta main l'ombre de mes yeux clos

Efface avec ta main l'ombre de mes nuits claires
Les tristes souvenirs du palais d'Isabeau
Et même si mon coeur a quitté la Bavière
Détourne je t'en prie de ma plaie ton couteau

Détourne je t'en prie de ma plaie ta colère
Laisse parler ton coeur et la chanson des mots
Et s'il faut à mon corps le sillon de ta chair
Je me fais pure offrande et je t'offre Isabeau

samedi 22 janvier 2011

ON MY OWN poème janvier 2011

I was not born to fight
But I had
I was not born to leave
But I did

What about hope
A touch of light
And innocence
In that ugly world

I was not born to cry
But they made
I was not born to fall
But I failed

What about love
Lie
Assault and battery
My own despair

I was born to laugh
Grasp you in my arms
And run into the sun
Under the stars to play with you

And I will

FRIMAS poème janvier 2011

Dans le jardin de solitude
L'hiver a éteint le soleil
Mes doigts glacés que le froid brûle
Peinent à dessiner des merveilles

Les bras chargés de lassitude
J'entretiens la flamme et je veille
Car dans ma nuit la vie s'éveille
Et dans mon âme rien ne recule

Devant les frimas qui dénudent
Les fûts jetés dans le sommeil
Et si mon coeur est lourd, j'élude
Je reste celle qui s'émerveille

Devant le cadeau du destin
Un nouveau monde entre mes mains
La lumière au bout du chemin
La promesse d'un autre jardin

PRINCESSE poème janvier 2011

Comme une petite fille ignorée par les grands
Je suis partie toute seule sur un chemin tout blanc
Sans bâton ni prière ni garde rapprochée
Juste le désir fou de fuir le danger

Nul ne s'est aperçu de ma disparition
Et j'étais loin déjà quand tonna le canon
Et la voix impérieuse qui criait dans la nuit
Reviens tu t'es trompée je suis ton paradis

J'ai laissé derrière moi des choses que j'aimais
Des soupirs, des regrets, des souvenirs trompeurs
Mais je replanterai des arbres et des fleurs
Et d'autres bras viendront me construire un palais

AU DELA poème janvier 2011

S'abandonner légère aux caresses du vent
Laisser les corbeaux noirs s'attrouper dans les champs
Ne voir dans leur présence qu'un présage victorieux
Et dans ma solitude qu'une éclaircie des cieux

Laisser les impatients flanqués de leurs sourires
Agiter devant moi leur ennui à mourir
Eviter les intrus, esquiver les tracas
De tous ceux qui ne cessent de conter leurs exploits

Rire de mes habitudes, effacer les années
Laisser venir les larmes aux vertus salvatrices
Ignorer les moqueurs qui hurlent au caprice
Et fermer tous les livres qui parlent du passé

vendredi 21 janvier 2011

ULYSSE poème septembre 2007

Une nuit je t'ai vu courir sous les étoiles
La solitude immense couvrait ton amertume
Y-avait-il encore un espoir sous les voiles
Sous les larmes et les flots que recouvrait l'écume
Sous le vent qui soufflait en étouffant tes cris
Et ton coeur qui semblait me fuir à l'infini

Une autre fois j'ai cru que tu venais vers moi
L'espérance était vive et je t'ouvrais les bras
Y pensais-tu mon fils lorsque s'ouvrit le gouffre
Sous le flux de ta voix qui me disait je souffre
Sans ce père qui ne m'a jamais dit son amour
Et ce vide là en moi qui grandit chaque jour

Un autre jour enfin tu diras je reviens
La lumière entrera comme une aube en nos mains
Y songeras-tu mon fils lorsque viendra ce jour
Sans toi je ne suis rien qu'un aller sans retour
Sans toi mon coeur s'éteint mais je veux que tu ries
Et ne fasses de ma mort le drame de ta vie

NUIT BLANCHE poème janvier 2011

Comme un vaisseau fantôme entouré de brouillard
Ma petite maison flotte au milieu de nulle part
Fragile amas de pierres bravant l'immensité
Frêle rempart de terre inondé de clarté

Je serre contre moi les vestiges du temps
Dans la nuit lumineuse qui m'arrache à mon rêve
J'embrasse le silence et recherche sans trêve
L'écho de tes paroles dans le grand désert blanc

Je lutte pour ne pas me fondre dans l'ailleurs
Je chante pour tenir éloignées mes frayeurs
Je prie pour que le jour m'apporte d'autres joies
Et que l'on n'oublie pas la couleur de ma voix

RETURN poème janvier 2011

Blue sky on the countryside
Blue shade in my babies'eyes
Blue too in the heart I hide

Pink sky when the sun goes down
Pink lips of my baby born
Pink too in my heart not shown

Just look at me
And take my hand
I know a tree
Where we could stand

In the shadow
Of its new leaves
Grasp me in your arms
Until I cry

Oh my blue sky
Sweet messenger
About return
Of my soldier

Oh sparkling colours of spring
When I can feel my heart beating
Oh I don't need to bring
Another music for listening
Everything living
Turning in my head

Yellow daffodils
Covering the hills
I wait for your light
In my silent night

We'll enjoy footpath
Welcoming meadows
Without any word
Just you and me
Under the sky
While we smile

Not any word
Just being together

Far far from war

REMEMBER chanson janvier 2011

Sing a song for me
'Cause I am alone
And it will help me
To hear you my lord

Whispers and fingers
On your piano
I cope with sadness
'Cause I love you so

Be my sword my nest
My air, my blue bird
I want tenderness
Never be the third

Whispers and fingers
On your piano
I cope with madness
'Cause I love you so

Sing a song for me
'Cause I am happy
The wind of winter
Makes me remember

Whispers and fingers
On your piano
And it will caress
Me as a swallow

Sing a song for me
Cause I am sleepy
The night so tender
Makes me remember

Whispers and fingers
In my dream so slow
I cope with sweetness
Light for tomorrow

jeudi 20 janvier 2011

QUELQUES PAS DE DANSE poème janvier 2011

J'ai arraché mon coeur de sa cage de soie
L'ai enveloppé d'or pur pour qu'il ne saigne pas
Et puis j'ai découpé dans la brume un ruban
Pour le tenir serré dans un coffret d'argent

La lune me regarde et je ris sous le vent
Délivrée des passions qui m'agitaient un temps
J'esquisse quelques pas de danse pour sabbat
Je suis reine et déesse et sorcière et Gaïa

Mais toi dans la nuit noire tu fixes les étoiles
Tu regardes lentement se fissurer la toile
Du tableau de ta vie que tu croyais finie
Déjà la faux s'avance, déjà sa lame luit

Dans le coffret d'argent gît mon coeur palpitant
Sa cage de soie vide est remplie de musique
Je suis seule et j'attends la ritournelle magique
Qui sonnera le signal d'une valse à quatre temps

TIME SHARE poème pour héloïse janvier 2011

Smooth as your skin
Soft as your hair
Your silky smile
My little child

In your grey eyes
Like open skies
Your pure soul
My little cloud

Listen to me
I will tell you

Have no fear
My little bear

I can hear you
I can hold you
But please trust me
My sweet honey

I just can hope
But I can't stop
Eternity
My sweet baby

mardi 18 janvier 2011

ASTRID poème janvier 2011

Une nuit tu as vu la lune qui fuyait
Tu as couru vers elle mais elle t'échappait
Aucune voix ne venait dans les nuées obscures
Te bercer doucement d'un rassurant murmure

Quand le jour est venu tu as fermé les yeux
Le soleil te blessait tu disais je ne veux
Pas de cette lumière qui transperce mon coeur
Je ne veux que la lune pour effacer mes pleurs

Les étoiles piquetaient le ciel de halos sombres
Tu t'es couchée dans l'herbe et tu as laissé l'ombre
Envahir ta vision dans cette nuit d'enfer
En retenant ton souffle tu as quitté la terre

Le vent t'a soulevée comme une plume légère
Les ailes des oiseaux te formaient un berceau
Une main s'est posée sur ton coeur ta colère
Est tombée quand la terre a reçu ton fardeau

La lune devant toi se déployait sereine
Où étais-tu fis-tu d'une voix incertaine
N'aie pas peur te dit-elle j'étais là dans le noir
Regarde ton passé qui luit dans le miroir