jeudi 30 décembre 2021

 LE LIEN                                 poème                   vendredi 30 décembre 2021


Va-t'en vite effacer le Temps

Qui nous brûle et nous ensorcelle

Dans l'immense Absolu du Vent

Où l'espoir à la peur se mêle


Où es-tu, Passeur de Mémoire

Comprends-tu le chant qui nous Lie

La Lumière occultant l'histoire

Nos désirs éteints dans un cri


Les mourants s'en vont dans le Noir

Moi je reste et je bois la Lie

De nos âmes les larmes en miroir

D'un violon l'ultime rhapsodie









dimanche 14 novembre 2021

 DECHIRURE

Comment dire encore le silence

Mon coeur éclaté dans l'absence

Les jours froids

La joie pure

Etouffée par le désespoir


Comment dire encore le chagrin

Mes sanglots d'enfant dans mes mains

Les lâche-moi

La cassure

L'astre mort figé le trou noir


Comment dire encore l'abandon

Les refus les non l'à quoi bon

Les soirs noirs

Les nuits dures

Le mot fin sur tous les espoirs


Comment dire encore le soleil

Qui se meurt dans le feu du ciel

Ton prénom

Inutile chanson

Dans mon coeur l'immense déchirure


Comment dire encore la douleur

Bûcher froid où tournent les heures

L'effroi

L'épouvante césure

Le torrent de ma Vérité


mercredi 28 avril 2021

 SIRIUS

Des lutins aux petites mains
Agitent leurs doigts comme des palmes
Sur mon corps en plumes légères
Comme les vagues d'un océan

Leurs yeux nacrés de coquillage
Posent sur moi des rocs d'innocence
Sur le sable en douceur qu'affleure
Mon étoile de mer dans l'absence

De leurs bouches aux tendresses rieuses
S'échappent des soupirs en cadence
Qui tentent l'ouverture cadenassée
Fruits défendus du verbe aimer

vendredi 23 avril 2021

 UN REVE poème avril 2021

Dans la nuit qui m'encercle de son berceau d'airain
Je m'entraîne à mourir couchée les yeux ouverts
Suis-je déjà un rêve survolant les barrières
Ou mon souffle aspire-t-il à d'autres lendemains
Suis-je déjà un rêve transmutant la matière
Irisant la lumière fragile du temps qui passe
Du temps qui nous entraîne sans futur sans hier
Emportant nos élans que jamais rien n'efface
Dans la nuit qui me berce je file vers mon destin
Et je reste immobile attentive aux nuages
Aux parfums qui s'exhalent des fleurs de mon jardin
J'embrasse à pleines mains le reste de mon âge