jeudi 29 janvier 2009

Souffle


Oh diamants, roses, anniversaires
dragées, pastel, fleurs, et la chair
blonde
des jeunes filles
lignes au coeur, croisées, tenues souples, enlacées,
liées vives
et qui ploient sous le souffle mortel

percée blanche du temps
parure évanescente
écrin de nos matins
va-t-en lui dire encore,
l'aurore,
qu'elle est si pâle

va-t-en lui dire encore,
l'aurore,
que je l'attends

vendredi 23 janvier 2009

boudoir


Livres, coussins, tableaux, tentures, bibelots...

Devant elle , sur une petite table

une lampe ventrue coiffée d'un abat-jour en éventail

un coffret viennois incrusté de pierres de couleur

un vase translucide, un autre en craquelé authentique

une vasque de cristal

une coupe d'onyx pleine de violettes

lundi 19 janvier 2009

d'amour et de poesie


Serpentine


Ils brillaient dans ses yeux comme deux serpents d'or
Les roseaux de ses bras ployaient pour retenir
Le souffle de ma vie que resserrait encore
Le désir de rester la hâte de partir

Certitude absolue qu'un jour je vais mourir
Reculer les limites et respirer encore
Savoir tout du plaisir accepter le gésir
Et tendre à l'infini vers l'envers du décor

Il tonne dans son rire la force du zéphyr
Les serpents de ses bras ondulaient sous le sort
Qui jetait sous les cieux les ruines de Palmyre
Et moi je n'avais plus à résister encore

Ivre de ma jeunesse
Perdue je reste femme
Et m'en vais dans la liesse
D'exister dans mon âme

jeudi 15 janvier 2009

clarté


femme et fleur de lumière au mois de mai des mots
je chanterai pour toi le chant du bien- aimé
la clarté de mon corps au creux de tes yeux clos
ces pétales qui tombent d'un monde fané

je chanterai pour toi les noces de la vie
la violence du vent battant les vagues vertes
je t'offrirai la mer et la clarté des nuits
les paroles d'écume sur tes lèvres violettes

je t'offrirai la mer aux frontières de l'âme
le feu clair de mes yeux, les flammes des falaises
ton corps est dans mon coeur contre mon corps de femme
ta clarté me fait mal homme aux poignets de glaise

ton corps est dans mon coeur comme dans un calice
la clarté de la lune écarte les corps blancs
je briserai ta chair et la chanson des lys
homme et femme livide au corps à coeur sanglant

les pétales qui tombent tombent en cadence
leur clarté nue me blesse et berce mes sanglots
je sonnerai pour toi les cloches du silence
homme l'amour est mort à l'horizon des mots



mercredi 14 janvier 2009

Gabrielle ou le temps d'aimer


Elle enfila sa robe, une jolie cotonnade fleurie qu'elle aimait particulièrement, se recoiffa rapidement et sans un regard de plus pour sa silhouette, sortit dans le couloir.

Là, elle tomba sur Emilienne qui lâchant la pile de draps qu'elle s'apprêtait à ranger dans l'armoire, la serra à l'étouffer dans ses bras :

- mon petit oiseau, mon trésor, mais vous voilà ressuscitée!

- oh nounou, comme tu y vas! en tous cas, c'est vrai que je me sens beaucoup mieux. Je m'en vais boire mon thé!

Et elle s'en fut de son pas dansant, sa robe tournoyant légèrement autour d'elle, vers l'escalier. Avant de poser son pied sur la première marche, elle se retourna vers Emilienne, lui soufflant des baisers du bout des doigts.

Soudain la faiblesse lui fit attrapper la rampe mais elle n'en montra rien et déguisa son geste en désinvolture.

- Je descends, souffla-t-elle, et elle disparut.

La tête lui tournait légèrement. Dés qu'elle fut hors de vue, elle s'appuya au mur pour reprendre son souffle.

- Gabrielle, c'est toi? appela une voix féminine depuis le rez-de-chaussée.

les parents de ma petite fée


le père noel est passé : on ouvre les cadeaux!


ah, la maison est bonne, on en redemande !


un beau jeune homme en prière pour avoir ses cadeaux...


en famille


une physicienne assortie d'un lycéen faussement idiot


une petite fée coiffée du bonnet du père noël et son papy gourmand


un nouveau sommelier pour le champagne


le bonheur à la maison : noël 2008


dimanche 11 janvier 2009

nausicaa


nausicaa
le temps s'arrête, retourne-toi
écoute encore le bruit du vent
dans les voilures de ramallah

nausicaa
la corde vibre dans ta voix
devrais-je attendre encore longtemps
la vie m'entraîne loin de toi
nausicaa

nausicaa
dans le silence de tes pas
j'entends la stupeur des vivants
arrête-toi et attends moi
nausicaa


samedi 10 janvier 2009

septembre


Mon amour éclairait les chemins de l'automne
Ton souffle était partout sur la terre et sur l'eau
Ton visage à mes yeux se passait de couronne
Mais la vigne là-haut saignait sur les coteaux

Le soleil éclairait doucement le château
Les châtaigniers cachaient la tour et la terrasse
Je m'avançai vers toi soudain folle d'angoisse
Je manquai défaillir et je dis "il fait beau"

Je lisais dans tes yeux la pureté d'un glaive
Tu m'avais dit la mer et tu m'avais souri
Je voyais se jouer l'ironie sur tes lèvres
Mais je ne savais pas que c'était ça la vie

De petits enfants blonds frappaient à notre porte
Et puis redescendaient l'escalier en riant
Je pensais que pour moi l'enfance était bien morte
Puisque tu étais là, puisque tu es vivant

Nous parlâmes un peu surtout de l'avenir
Mais la plupart du temps nous gardions le silence
Mon coeur ne savait plus ce qu'il voulait te dire
Nous étions jeunes et beaux et j'avais trop confiance

Puis comme j'avais froid, je fermai la fenêtre
Je regardais le parc obscurci par le soir
Le soleil était mort ou finissait de l'être
Alors tu te levas et tu dis "il fait noir"

Ma tristesse ombrageait les chemins de l'automne
Tout l'inconditionnel de la terre et de l'eau
Où coulait le papier fané de ta couronne
Et la vigne là-haut saignait sur les coteaux






lucile


Elle avait cet air doux des enfants d'autrefois
Sur les photos sépias des albums de famille
Et dans mes rêves exquise, elle venait parfois
Danser dans la lumière ou l'ombre des charmilles

Le songe s'éteignait lorsque venait le jour
Je reprenais alors le rythme de ma vie
Mais sans cesse et sans bruit elle venait toujours
Hanter de son sourire le havre de mes nuits

Plus d'une fois je crus l'avoir entr'aperçue
Sur un pont, dans un train, en abordant une île,
Jusqu'au jour où j'appris qu'elle n'avait pas vécu
Qu'elle était morte à quatorze ans, Lucile.

jeudi 8 janvier 2009

l'ile de ma vie: "ya tair"!!

l'ile de ma vie: "ya tair"!!
coucou lilia
je patauge car je ne suis pas encore au point!
je voulais juste te transmettre mon amitié, tu as dû voir sur mon blog le poème qui porte (presque) ton nom.je suis française mais née en tunisie et tes émotions me vont droit au coeur
hélène (blog d'HND)

dimanche 4 janvier 2009

moi je m'en balance...


a l'attention de lilya

endormie (huile sur toile 2008)







lilia




la pluie danse
la vie danse et tu vas
t'élancer te briser
à corps perdu parmi la vigne
et le lilas
parmi les champs d'or et les cygnes
lilia



lilia lilia ton cri se perd et mon cantique
s'élève dans la nuit vers toi
lilia lilia je hais l'incantation magique
qui d'eve fit de toi lilia



la vie danse
la pluie danse et ton pas
s'élance puis se brise
à corps perdu parmi les vagues
et les rêves
parmi les boucles et les bagues d'eve



lilia lilia le diable a fait cette musique
pour toi lilia pour toi
lilia lilia mon eve est morte et mon cantique
pourquoi lilia pourquoi

samedi 3 janvier 2009







commentaires internautes

pour me transmettre un commentaire : cliquer sur "commentaires" (en dessous de chaque message : texte, tableau ou photo), écrire le texte dans la fenêtre, choisir"compte google" et cliquer sur "publier le commentaire". ainsi nous serons mis en relations. merci!

vendredi 2 janvier 2009