AU BORD
Comme une enfant perdue m'asseoir au bord du Monde
Interroger le Ciel au-delà des nuages
Plus tard dans la Nuit sombre scruter la Lune ronde
Le Trou Noir des secondes et l'horreur des Mirages
Les bourgeons du Silence mes yeux ne les voient pas
Occupés à trier les lambeaux de ma vie
Que j'accroche en fanions pour narguer le trépas
Qui me guette impatient au bord de l'Infini
Je cherche en vain la main que je serrais si fort
Mais mes doigts se referment sur le vide et l'absence
L'un et l'autre si doux pourtant quand tout s'endort
Que mon coeur se blottit au bord de la Souffrance
Arrêter le Soleil et la Marche du Temps
Frôler le bord du Rêve Laisser ma Vérité
Eclater au Grand Jour et l'Ame libérée
M'en aller Seule encore où seul le Vent m'attend