dimanche 4 mars 2012

LA OU LE TEMPS S'ARRETE poème mars 2012

J'ai marché dans tes pas sur le sable mouillé
J'ai bu dans ton regard l'eau bleue du ciel d'été
Je t'ai suivi partout, les traces de ton enfance
Ont perforé mon coeur, j'ai pleuré en silence

Tu as choisi le cierge, allumé les bougies
Tu as dit je revois le visage des absents
J'ai murmuré tout bas un appel au vivant
Sur les bancs de l'église où nous étions assis

Tu m'as parlé de toi, de tes voeux, de ta vie
Je marchais contre toi, je t'écoutais sans bruit
Quand le soir est venu, tu m'as dit tu es là
Je revois cet endroit pour la dernière fois

Puis tu m'as ramenée là où le temps s'arrête
Sur cette colline ventée, austère, et froide, et rude
Et tu es reparti, libre et heureux de l'être
Me laissant seule à seule avec ma solitude

vendredi 2 mars 2012

PRISME poème mars 2012

Comme une prière immense dispersée par le vent
Comme un prisme perdu lissant l'effet retard
Comme un peuple oublié qui survit par son chant
Comme un caillou roulé au torrent du hasard

Comme une elfe fragile aux ailes translucides
Pliées serrées qui gît dans la rosée humide
Comme une reine exsangue jetée bas sur la terre
Et qu'un souffle soulève en une ombre légère

Comme un jour de printemps
Comme une flamme pure
Comme un oiseau plânant
Dans un grand ciel d'azur

Je viens vers toi lucide et solitaire
Dans ma robe de brume déchirée par l'hiver
Je t'offre le silence et l'encre de mes peines
Pour que tu t'en empares et que tu t'en souviennes

ABSENCE poème mars 2012

Tu m'as serrée fort dans tes bras
Et j'ai essayé de sourire
Mais le chagrin m'a fait mourir
Le vide a remplacé ta voix

Où sont nos paroles légères
Nos promesses et nos souvenirs
Nos regards merveilleux, nos rires
Je marche seule et je me perds

Sur les chemins de solitude
Sous le ciel plombé de ma vie
Le Nord n'est plus rien, ni le Sud
Et je m'égare seule dans la nuit

BRASIER poème février 2012

Je n'ai pas oublié la lumière
Qui m'éveillait au point du jour
Ni les cristaux dans tes yeux clairs
Je prie encore sous le ciel lourd

Je n'ai pas oublié ta voix
Qui m'apaisait dans le silence
Et me guidait, nos pas de danse
Etaient chemins, fougères, émois

Je n'ai pas oublié ton rire
Qui déferlait sur ma souffrance
Et massacrait tous nos soupirs
Dans le brasier de ton absence

FUITE poème 15 novembre 2011


Et je reste seule au flanc des collines
Ouvrant dans mon âme des brèches de feu
Pleurant sous les branches errant sous la bruine
Maquillant mes larmes enterrant le bleu

Des heures lumineuses brisées par l'hiver
Qui rabat d'un coup les feuilles sur le sol
Fait fuir les oiseaux fait taire leur envol
Pour mieux écarter les promesses d'hier

Sur ce petit pont où je ne vais plus
Chaque ombre qui passe fond dans le néant
De nos voix si lasse l'armure de mon chant
Dans mon coeur néfaste le cri qui s'est tu