mercredi 7 septembre 2011

SEPTEMBRE poème septembre 1972

Mon amour éclairait les chemins de l'automne
Ton souffle était partout sur la terre et sur l'eau
Ton visage à mes yeux se passait de couronne
Mais la vigne déjà saignait sur les coteaux

Le soleil éclairait doucement le château
Les châtaigniers cachaient la tour et la terrasse
Je m'avançai vers toi soudain folle d'angoisse
Je manquai défaillir et je dis il fait beau

Je lisais dans tes yeux la pureté d'un glaive
Tu m'avais dit la mer et tu m'avais souri
Je voyais se jouer l'ironie sur tes lèvres
Mais je ne savais pas que c'était ça la vie

De petits enfants blonds frappaient à notre porte
Et puis redescendaient l'escalier en riant
Je pensais que pour moi l'enfance était bien morte
Puisque tu étais là puisque tu es vivant

Nous parlâmes un peu surtout de l'avenir
Mais la plupart du temps nous gardions le silence
Mon coeur ne savait plus ce qu'il voulait te dire
Nous étions jeunes et beaux et j'avais trop confiance

Puis comme j'avais froid je fermai la fenêtre
Je regardai le ciel obscurci par le soir
Le soleil était mort ou finissait de l'être
Alors tu te levas et tu dis il fait noir

Ma tristesse ombrageait les chemins de l'automne
Tout l'inconditionnel de la terre et de l'eau
Où coulait le papier fané de ta couronne
Et la vigne là-haut saignait sur les coteaux

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