jeudi 1 septembre 2011

DE LA MELANCOLIE DES SONGES méditation philosophique 1er septembre 2011



Il semble prudent de se méfier de cette "humeur noire" que secrète l'esprit en produisant les songes.
Etat de dépression, de tristesse vague, de dégoût de la vie, de propension habituelle au pessimisme, la mélancolie traduit un mal-être entretenu par le songe peu propice à une prise de décision susceptible de rendre au songeur un quelconque sentiment de plaisir.
Un songe n'est pas un rêve qui embellit la vie.
C'est une rêverie, éveillée ou non, une évocation de ce qui aurait pu être mais ne l'est pas, une combinaison souvent incohérente d'images ou de concepts qui apparaissent dans l'esprit et se traduisent en chimères, illusions ou vaines imaginations, une dérivation de la pensée vers une traduction de ce que nous appelons "réalité" et croyons à tort représenter la vérité.
Car le songe entraîne vite le mensonge, c'est-à-dire une perception crédule de ce qui est faux, illusoire, trompeur, comme un socle solide sur lequel se fonder pour bâtir une philosophie de l'existence.
Or, se mentir à soi-même, se mentir sur la nature des êtres et des choses qui nous entourent et des échanges que nous entretenons avec eux, et surtout se mentir à soi-même à propos de ses propres sentiments, ne constitue-t-il pas finalement le plus dégradant mouvement de l'esprit qu'un être humain puisse s'auto-infliger en toute conscience ?

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