dimanche 12 décembre 2010

CENDRES poème décembre 2010


De la rivière du dieu monte une brume blanche
Comme un écrin précieux pour la dentelle de branches
Des arbres dénudés par le froid de l'hiver

Le soleil a jailli sur le grand champ glacé
Que le gel a figé dans les cristaux rosés
Surgissant de la crête argentée des fougères

Là d'où je viens
Les femmes portaient l'épée et le prix de l'honneur
signifiait que tuer valait mieux que tomber

Là d'où je viens
Les femmes aux cheveux blonds et tuniques brodées
Refusaient de courber la tête devant l'envahisseur

J'ai reconnu ma terre
Mais où sont les païens
Qui vivaient autrefois sur ces enclos sacrés

Ou sont donc passées les guerrières
Les filles aux longs cheveux flottant
Que sont devenues les prières
Hurlées sous les bandeaux d'argent

Enterrés les torques des chefs
Boucliers tendus vers le ciel
Bijoux gravés, émaux vermeils
Avec les hommes libres et les serfs

Moi qui suis du sang de ces femmes
J'honore la déesse avec mes sortilèges
Je contemple le ciel et fais tomber la neige
Mais
Sous le disque éclatant du soleil de décembre
je m'interroge
Les Tribus ont-elles toutes abdiqué sous la Toge?

Moi qui porte l'or et la flamme
Je préfère mourir que me rendre
Car d'acier est trempée la lame
De mon coeur brûlant sous la cendre

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